lundi 21 décembre 2020

L'année 2020 se termine...

L'année 2020 se termine.
Une année bien particulière que nous aurions aimée plus légère.
Gardons l'espoir que 2021 s'éloignera de cette ambiance confinée et anxiogène.

Je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d'année.
Comme beaucoup d'entre vous j'imagine, je n'aurai pas tous mes enfants pour Noël
mais l'important avant tout n'est-il pas qu'ils aillent bien ?
Cela ne remplacera pas leur présence bien sûr, mais nous pourrons échanger par visio
en attendant de pouvoir les revoir et peut-être les embrasser...

A bientôt. Et surtout, prenez soin de vous !
♥ ♥ ♥

lundi 7 décembre 2020

Méditation et bain sonore

Nicole, désolée de ne pouvoir continuer à nous donner les cours de qi gong à cause du confinement et de cette période très particulière, a proposé d'offrir à chacun, chacune de ses élèves, une méditation individuelle suivie d'un bain sonore.
Je me suis donc rendue chez elle lundi dernier, le 30 novembre, tout un symbole avec ce que représente cette date anniversaire pour moi. 
Après avoir discuté un moment, ravie de nous revoir, elle m'a invitée tout d'abord à tirer une carte. Sur celle-ci était écrit : « Je suis le changement que je veux voir dans ce monde ». Nous avons parlé du sens de ces mots, et je lui ai dit que j'avais tout à fait conscience de ce message. Mais là n'est pas l'objet de ce billet.
Elle m'a ensuite fait entrer dans la salle de soins. Nous nous sommes assises l'une en face de l'autre, et elle a commencé une méditation guidée tout en m'invitant à visualiser les différents chakras et à leur envoyer mentalement de la lumière. Depuis le temps que je pratique la méditation, j'arrive bien à faire ce genre de visualisation, à mettre la présence dans une partie de mon corps. 
Puis, après la méditation, je me suis allongée sur la table de soins, j'ai fermé les yeux, et j'ai profité du bain sonore qu'elle me proposait. Elle a utilisé divers instruments, tels un gong, des bols tibétains de différentes tailles, des clochettes, des carillons, etc. A un moment, elle a posé un bol tibétain sur mon plexus solaire, et elle l'a fait vibrer. C'était la première fois pour moi. Et je dois dire que c'était très agréable, un effet apaisant, relaxant, et en même temps dynamisant, pétillant.
A la fin de l'heure et demie, je dirais même deux heures car nous avions plein de choses à nous dire et à partager, je lui ai dit à bientôt (j'espère) et je suis rentrée chez moi, riche de cet échange.

En septembre dernier, c'était la deuxième année que je me rendais aux cours de Nicole, des cours que j'appréciais énormément. De plus, le groupe était très sympathique, avec une bonne énergie. Quelle déception lorsqu'elle m'a dit, vu le contexte actuel, qu'elle arrêtait définitivement de donner des cours de qi gong. En effet, payer des charges pour n'avoir aucune rentrée d'argent, cela ne pouvait pas durer longtemps. C'est vraiment dommage, car ses cours m'apportaient beaucoup, ils vont me manquer et pour en trouver de cette qualité-là, il va falloir que je cherche un moment... 

Photo prise sur internet

lundi 23 novembre 2020

Ensemble dans le même rêve

Il y a onze ans (oui bientôt onze ans, le 30 de ce mois...) lorsque Jean (mon frère) est mort, je le retrouvais ensuite très souvent dans mes rêves. Il était toujours tout seul.

Et lorsque je rêvais d'Agnès (la femme de Jean), qui vivait seule depuis la mort de ce dernier, elle était également seule dans mon rêve.

Par contre, depuis le décès d'Agnès, le 25 mars de cette année, je ne rêve plus de l'un ou de l'autre, mais je rêve de l'un et de l'autre, réunis. Ils sont tous deux ensemble dans le même rêve, comme s'ils s'étaient enfin retrouvés dans le monde de l'au-delà. 

Comme si Jean l'attendait... 

Jean et Agnès en 1988

vendredi 13 novembre 2020

Juste cinq minutes...

 Un texte écrit pour l'atelier d'écriture : Kaléïdoplumes.

La consigne était :
Inspirez-vous de cette photo pour écrire un texte dans lequel vous aurez glissé la phrase suivante : 
« Et m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi... »

Photo faite par Amanda

Je me rappelle lorsque nous faisions le tour de ce si joli parc des Bruneaux. 
Bras dessus, bras dessous, nous suivions docilement les allées bien entretenues. Nous admirions les fleurs de toutes les couleurs, tu les aimais tant, et aussi les grands et magnifiques arbres. 
Ensuite nous allions nous asseoir sur le banc en bois, notre banc ! Car il était un peu à nous, n'est-ce pas ? J'adorais ces moments partagés, ils sont gravés en ma mémoire au plus profond de moi. 
Une fois installées sur le banc, je sortais le thermos de café de mon sac, et puis la boîte de petits fours. 
- Oh ! Quelle bonne idée, des petits fours ! me disais-tu. 
Oui, tu étais aussi gourmande que moi, j'ai bien de qui tenir ! 
Te parler des petits fours te remettait dans les rails si l'on peut dire. 
Il est vrai que c'est toi qui avais instauré cette histoire de petits fours, lorsque tu venais passer quelques jours à la maison. Tu nous rapportais de Lyon une boîte de ces délicieux gâteaux. Il y avait des tuiles aux amandes, des meringues, des petits fourrés à la noisette, et puis tant d'autres sortes. Tu étais tellement heureuse de voir nos mines réjouies, les enfants et nous. 
Alors c'est moi qui avais pris l'habitude ensuite de t'en apporter lorsque j'allais te voir à Firminy. 
Nous passions une partie de l'après-midi dans le parc. Et puis quand la fraîcheur tombait, que le soleil se cachait derrière la colline, je te raccompagnais dans ta chambre. 

Combien je donnerais maintenant pour m'asseoir sur ce banc cinq minutes avec toi...juste cinq minutes me suffiraient. Juste le temps de te prendre dans mes bras, de t'embrasser, de te dire je t'aime, et je te laisserais partir ensuite... Juste cinq minutes...

dimanche 8 novembre 2020

Un futur maître reiki ? (sourire)

 Il y a une semaine, le samedi après-midi, alors que nous nous promenons en famille, Ruben qui marche à côté de moi me dit :
- Mamie, j'ai mal au ventre.
Je lui dis qu'il a sûrement trop mangé à midi.
Il me répond :
- Oui. Je vais poser ma main sur mon ventre, la douleur va partir par ma main et je n'aurai plus mal.
Il pose sa main sur son ventre et la garde un moment dessus. Au bout de quelques minutes, il l'enlève et me dit :
- Ça y est, je n'ai plus mal ! Et ma main est toute chaude.
Je le regarde étonnée et amusée, et je lui dis :
- Mais ! Tu viens de te faire un soin reiki, Ruben !

Il est vrai qu'il sait que je pratique le reiki, que la mère d'une amie à sa mère le pratique également, et que ce mot et cette méthode de soins ne lui sont donc pas inconnus. Mais je ne savais pas qu'il se l'appliquait à lui-même. Cela m'a plu ! (sourire)

Avant d'avoir mes degrés reiki, lorsque mes fils étaient petits et qu'ils avaient mal quelque part, je mettais ma main là où ils avaient mal, et je leur disais d'imaginer que la douleur partait par ma main. Et la plupart du temps, cela marchait ! Ruben n'a eu besoin de personne, il s'est fait son soin reiki tout seul ! 


Les yeux de Ruben (sourire)

dimanche 1 novembre 2020

La notion de temps

La notion de temps est vraiment très relative.

Nous avons eu la chance de pouvoir garder Noé et Ruben la semaine dernière, ils ont regagné Lyon hier après-midi avec leurs parents.
La semaine dernière donc, les journées passaient à toute allure, rythmées par celle des garçons. Deux garçons qui débordent d'énergie et qui bousculent les habitudes ! Il paraît que c'est bon à la santé de bousculer ses habitudes, alors... (sourire)
Nous étions tous levés le matin vers 7h15 et les journées bien occupées passaient très vite. Pratiquement tout notre temps était consacré au enfants.

Ce matin, le silence... pas de réveil matin à 7h15.
D'un certain côté, soulagement...
Enfin je vais pouvoir faire la grasse matinée ! (même pas en fait, j'étais réveillée à 7h et je ne me suis pas rendormie).
Mais d'un autre côté, comme un petit vide, un petit manque...
Et ce petit manque, je l'ai ressenti toute la journée (qui m'a paru longue).

Mais je sais que dès demain, je reprendrai mon rythme. D'ailleurs j'en ai besoin, sept jours au rythme soutenu des enfants, j'avoue que je suis un peu... (même beaucoup) fatiguée (sourire). 

Tout cela pour dire que les journées pourtant toutes d'une durée de 24 heures (aux dernières nouvelles (sourire)) ne sont pas égales en notion de perception du temps. 

Quoi de plus amusant qu'un toboggan tunnel ! (sourire)

vendredi 16 octobre 2020

Un Trésor précieux

 Cette semaine, sur Kaléïdoplumes, la consigne photo était : TRÉSOR.

J'ai réfléchi, et j'ai trouvé quel était le trésor qui se trouvait chez moi, un trésor précieux ! Il s'agit d'un classeur rempli de dessins, mais pas n'importe quels dessins !


Ces dessins ont tous été faits par mon père qui aimait non seulement l'écriture, la musique, mais aussi dessiner. Certains représentent des maisons du village de la Breure, là où se trouve ma petite maison bleue (qui est dessinée elle aussi, elle n'avait pas encore ses volets bleus à l'époque). Mon père adorait ce lieu (je me demande de qui je tiens (sourire)). Il aimait aller se ressourcer là-bas, c'était son petit coin de paradis. Il allait s'asseoir sur un talus ou à la lisière d'un bois, et il dessinait ce qui s'offrait à ses yeux. 

Sinon, lorsque ce n'était pas le temps des vacances et que nous résidions à Ecully, il dessinait sur la table de la salle-à-manger. Il prenait des modèles dans diverses revues, je lui ai servi de modèle aussi (je suis sur la photo (sourire)). Il pouvait rester des heures ainsi à dessiner, tout en écoutant de la musique. Et moi, petite fille, je m'asseyais en face de lui, je prenais un papier, un crayon et je dessinais moi aussi. Un moment de communion avec mon père... 

lundi 12 octobre 2020

Les bienfaits de la musique ? Certainement !

Dans un billet datant du 31 octobre 2019  intitulé : « Les bienfaits de la musique ? peut-être... », je parlais de Noé et des crises d'épilepsie qu'il avait régulièrement. 

Depuis cet été, et malgré un changement de traitement, il continue à avoir des crises assez fortes. 
Hier, il était à la maison avec ses parents et son petit frère. Alors qu'il faisait tranquillement un puzzle, assis par terre, une crise l'a fait se redresser brusquement, et se cogner la joue contre le rebord du meuble vers lequel il se trouvait. Mon fils, son père, l'a alors pris dans ses bras pour le tenir et le contenir, et l'a emmené s'asseoir sur le canapé. Ces crises peuvent durer parfois jusqu'à dix minutes, c'est assez angoissant. 

Alors j'ai tout de suite pensé à cette chanson* que je lui avais fait écouter en octobre 2019 et qui l'avait calmé très rapidement. Je l'avais enregistrée sur mon téléphone portable pour l'avoir tout de suite sous la main. J'ai donc pris mon téléphone, et j'ai mis la chanson tout près de son oreille. Je lui ai dit : « Ecoute, Noé, c'est ta chanson ! Tu chantes toi aussi ? » Il a encore eu un soubresaut, il a écouté la chanson et pratiquement dans les trente secondes qui ont suivi, il s'est calmé, la crise était passée.
Je suis donc maintenant persuadée que lui faire écouter cette chanson qu'il connaît bien («Aujourd'hui j'ai rencontré, le grand méchant loup...») le remet dans les rails et l'aide à sortir de la crise.

Et cette fois, ses parents étaient présents et ont pu le constater eux aussi. Cela ne se serait produit qu'une fois, cela aurait pu être le fruit du hasard, mais là, le fait que cette chanson bien précise ait stoppé encore une fois sa crise, est bien une preuve qu'elle y est pour quelque chose. 

Mais bon, le mieux serait évidemment que le neuropédiatre qui suit Noé, trouve le traitement, le BON traitement qui lui stopperait ces crises. Un rendez-vous est fixé pour dans quinze jours. Croisons les doigts...



*Il s'agit du générique Aujourd'hui j'ai rencontré une chanson pour enfants qui ouvre chaque histoire des Belles histoires.

dimanche 20 septembre 2020

Mei-lan Maurits

Pas de mots, mais cette musique qui me transporte et me touche au plus profond.
J'aurais tant voulu la partager avec Agnès, je sais qu'elle aurait aimé.
Pour vous, pour le plaisir de partager...

vendredi 4 septembre 2020

De retour

Le 13 mars, je vous avais présenté mes deux dernières œuvres en terre. 
Vous vous en souvenez ?
Il s'en est passé des choses et événements depuis. 
Mais bon, restons au sujet du jour.


Donc, le 13 mars, mes pièces, passées à la première cuisson, attendaient de passer à la cuisson raku. Elles ont attendu longtemps puisque le confinement a eu lieu quatre jours après. Elles sont donc restées sagement à l'atelier, sans visite, confinées elles aussi. 

Fin juillet, elles ont enfin pu passer au raku. Pas par mes soins, hélas, car je n'étais pas disponible, mais une amie s'en est occupée à ma place, merci à elle.

Et les voici donc terminées ! (sourire)



Par contre, pour l'instant, l'atelier terre ne peut pas rouvrir ses portes. D'après les nouvelles consignes sanitaires, le local n'est pas conforme : pas d'ouverture ni d'aération, et pas assez d'espace. Le bureau a rendez-vous prochainement avec la nouvelle adjointe aux associations. Espérons que la nouvelle municipalité pourra nous proposer un nouveau local et que nous pourrons reprendre rapidement...


samedi 11 juillet 2020

Pause estivale*

Il est venu le temps de la pause estivale,
le temps de changer d'air, 
le temps de profiter de quatre petits gars
(et de leurs parents bien sûr),
le temps de vivre et de savourer un autre rythme.

Je vous dis à bientôt !
Passez un bel été, et prenez soin de vous.

Rose de mon jardin

« La véritable histoire de notre vie se déroule dans le secret des âmes et des cœurs ; là s'écrivent les pages du roman que nul lecteur jamais ne lira. » (Georges Dor)

lundi 6 juillet 2020

Une libellule, un papillon, une vipère...

Samedi, nous avons passé la journée dans le village où vivaient mon frère et ma belle-soeur.
Leur fils avait ouvert la maison et nous y attendait.

Tout d'abord, une libellule qui sort par la porte d'entrée en même temps que lui, presque dans ses cheveux. Première fois que je vois une libellule par ici.
A un autre moment, c'est un un papillon qui s'envole de la maison de façon identique.
Et enfin, plus surprenant, alors que nous marchons autour de la maison, une vipère* vient danser quelques secondes au milieu de ses pas, et s'enfuit dans les fourrés.

Vous devinez à quoi j'ai pensé ?
Oui, j'ai pensé que ma belle-soeur était là et se manifestait de cette façon à son fils.
Je ne sais pas s'il est sensible à ce genre de choses, mais moi je le suis et je suis persuadée de sa présence à ce moment-là...


Aquarelle que j'avais faite en 1996, année où mon frère et ma belle-soeur
étaient venus s'installer dans ce village et maison.

En bas du mur de leur maison, vous voyez une vipère* et un crapaud.
J'avais peint ces deux animaux car à l'entrée du jardin de Jean et Agnès se trouvait une vipère. Ils ne lui ont jamais fait de mal, elle était chez elle. Et réciproquement, elle ne s'est jamais montrée agressive avec eux. Dans le jardin se trouvait également un crapaud. Et J'avais peint aussi un oiseau dans le ciel, car Jean et Agnès aimaient beaucoup ces petites boules de plumes.

* Vous faites le rapprochement d'avec mon texte du haut ? (sourire)

lundi 22 juin 2020

Madame Gagnaire / Souvenirs

Lorsque je me suis mariée, j'ai quitté Ecully (banlieue lyonnaise) et je suis venue m'installer en Haute-Loire. Nous avons d'abord habité pendant huit ans dans une maison dans le bourg de Bas. Tout d'abord six ans au premier étage, et ensuite deux ans au deuxième. La famille s'était agrandie, l'appartement du deuxième étage avait une chambre de plus.
Au rez-de-chaussée, habitait Mme Gagnaire, une dame de 72 ans (elle avait 72 ans quand nous sommes arrivés), Mme Gagnaire était végétalienne. Le végétalisme est un régime alimentaire qui ne comporte que des aliments issus du monde végétal, donc pas de viande, ni de produits laitiers.

Ce billet pour évoquer cette dame, car c'est grâce à elle que j'ai découvert l'importance de manger bio, que j'ai découvert une autre façon de se nourrir, l'importance des céréales, et aussi, parce que j'en suis toujours friande, des vertus de l'ail et de l'oignon. Et aussi, du thym, du citron, etc. Elle m'a appris beaucoup de choses.
Elle m'invitait régulièrement à l'heure du goûter, elle m'offrait du nectar de poire ou d'ananas, des petits sablés, elle me faisait découvrir des saveurs nouvelles.
Elle me racontait sa vie, entre autres pourquoi elle en était venue à manger bio (problèmes de santé), comment elle s'était fait escroquer par un monsieur qui, pensait-elle, l'aimait, qu'elle avait même épousé. Comment il l'avait dupée, violentée (c'est ce qu'elle me disait), et finalement mise dehors, ne lui laissant rien, d'où son petit logement actuel.
Je l'emmenais régulièrement à "La Vie claire" à Firminy. A cette époque, cette enseigne n'était pas aussi développée que maintenant, le magasin était petit. Les produits étaient chers mais Mme Gagnaire ne mangeait que très peu, elle pouvait donc se permettre d'en acheter.

Elle était très bavarde. Dès qu'elle nous entendait rentrer, elle ouvrait tous ses verrous (elle devait en avoir deux ou trois), et elle nous arrêtait pour nous parler. C'était sympathique mais certains jours, nous n'avions pas le temps, aussi nous rusions. Avant qu'elle n'ait ouvert tous les verrous de sa porte, nous étions déjà en haut. A cette époque, nous pouvions monter les marches quatre à quatre ! (sourire)
Lorsque nous sommes partis de ce logement, elle nous a dit qu'elle allait bien nous regretter. Je lui ai promis de venir la chercher pour qu'elle connaisse notre nouvelle maison, chose que j'ai faite quelques mois plus tard.
Et puis, le temps passant, les enfants à s'occuper, le travail, j'avoue que je l'ai un peu oubliée. Je sais qu'elle a dû se résoudre à aller en maison de retraite car elle perdait la tête, il devenait dangereux pour elle de rester toute seule. Mon regret, ne pas être allée la voir, là-bas. Mais bon, je ne peux pas rembobiner le fil de ma vie, alors je me dis que ce devait être ainsi.

Ce billet est en quelque sorte un hommage à cette dame, elle m'a vraiment beaucoup appris, elle m'a enrichie de son savoir, et je ne l'ai pas oubliée, la preuve...


Photo de Edouard BOUBAT

dimanche 14 juin 2020

Cherche accord...

De mai 2008 à mars 2016, j'avais un blog qui s'appelait : "Des mots pour le dire".
Un blog un peu semblable à celui-ci mais j'écrivais surtout sous forme de poèmes.
Ce blog m'a énormément aidée à évacuer des colères et des blessures, à pardonner aussi.
Ces poèmes, ces textes, seront un jour réunis dans un recueil.
J'ai ce projet depuis plusieurs années, mais sur ce coup-là, je procrastine.
Pourtant, parce que plusieurs personnes m'ont encouragée, j'ai commencé la mise en page dernièrement, alors peut-être bien que j'arriverai à le finaliser (sourire).
En attendant, j'ai envie de publier au fil des jours, des semaines, des mois, quelques-uns de ces poèmes ou textes sur ce blog-ci, car il me semble que plusieurs d'entre vous n'ont jamais connu "Des mots pour le dire" (dites moi ?...).


Cherche accord... 

Comment trouver le bon accord 
pour être au diapason 
avec ses émotions ? 

**********

Des accords avec les autres 
Mais désaccord avec soi 

Un accord pour un temps 
Mais désaccord à plein temps 

Accord mineur, accord majeur 
Des accords parfaits 
Accord passé, accord imparfait 
Désaccord parfait 

Accorder son coeur 
Encorder son corps 
Coeur à corps 

A coeur perdu 
A corps perdu 
Accord perdu 

F.A. 14 octobre 2009

mardi 9 juin 2020

La petite maison bleue en aquarelle

Ce matin, j'ai eu l'agréable surprise de recevoir au courrier une très belle aquarelle, la petite maison bleue. Cette aquarelle a été réalisée par mon Amie blogueuse Chinou.

Merci beaucoup Chinou, je suis touchée, tu m'as fait immensément plaisir !
La petite maison bleue est tellement importante pour moi.
Je vais lui trouver une place de choix (sourire).

De plus, mais tu ne le savais pas, à deux jours près je la recevais pour mon anniversaire.
Quel joli cadeau ! ♥


lundi 8 juin 2020

Rencontre nocturne

La nuit dernière, lors de mon sommeil, j'ai retrouvé Agnès, ma belle-soeur.
Nous savions toutes les deux que nous étions dans un rêve.
Je pense que ce sera dorénavant une façon de nous retrouver.

Nous étions assises l'une en face de l'autre, et elle me parlait, me conseillait, tout comme elle le faisait lorsqu'elle était encore là, et que nous nous retrouvions.

Je lui disais que ce serait bien de nous voir ainsi dans mes rêves pour pouvoir continuer nos échanges toutes les deux. Elle était d'accord.

Ce matin, au réveil, je ne me souvenais plus de ce qu'elle m'avait dit, mais je sais que c'est enregistré quelque part dans un coin de ma tête (sourire).

Je me réjouis à l'avance de ces prochaines rencontres nocturnes...


« Rêver est une chance, un don offert par la nature ;
se souvenir de ses rêves une bénédiction ! »
(Tobie Nathan)

jeudi 4 juin 2020

Parfois, on ne reviendra jamais chez soi...


La maison de Jean et Agnès...
Nous y avons passé la journée dernièrement,
leur fils nous ayant gentiment laissé une clé.

Qui pourrait penser que cette maison est désormais inhabitée ?
Regardez ces belles fleurs colorées !
Regardez cette végétation verdoyante !
Regardez cette vie en chaque chose !

Non... Moi je pense que tous deux vont sortir de leur cachette,
et qu'ils vont accourir vers nous en riant !
Ils adoraient faire des farces !

« Alors, on vous a bien eus, hein ! Vous y avez cru ! »


Oui, je sais... Laissez-moi rêver...

lundi 18 mai 2020

Visite de nos enfants ce week-end

Ce week-end passé, notre fils de Lyon, sa petite femme, Ruben et Noé sont venus le passer chez nous.
Ce fut de belles retrouvailles, trois mois que nous ne nous étions pas vus.
Nous étions tous très heureux, et même s'il n'y a pas eu d'embrassades, il y avait beaucoup d'émotion et de joie.
Un peu dur pour Ruben qui, en plusieurs fois, a stoppé son élan, mais il a compris qu'il faudrait attendre encore un peu pour se faire des bisous.
Quant à Noé, il a juste posé sa tête contre notre épaule, de toute façon il ne fait jamais de bisous.
Par rapport à Noé, c'est vrai que nous avions, ses parents et nous, une petite appréhension. Il n'était pas venu chez nous depuis trois mois, il était resté confiné sans sortir du tout.
D'ailleurs, petite parenthèse, pour lui, le confinement avec son petit frère et ses parents (qui font du télétravail) s'est merveilleusement bien passé. Pas d'horaire à respecter, pas de stress, pas de contraintes ou si peu, les personnes qu'il aime le plus, autour de lui, tous les jours, il était au paradis (sourire).
Donc je disais, comme il n'était pas sorti de chez lui depuis deux mois (le centre où il se rend, étant fermé), et qu'en plus, la dernière fois qu'il était venu, mi février, cela ne s'était pas très bien passé, nous appréhendions sa réaction.
Oui, la dernière fois qu'ils étaient venus, c'était pour les neuf ans de son frère. Noé était très contrarié. Il n'avait pas compris, comme à chaque anniversaire qui n'est pas le sien d'ailleurs, qu'il n'y avait que son frère qui avait un cadeau. Il était très mal tourné, et n'avait qu'une hâte, celle de rentrer chez lui. Cela avait été un mauvais week-end pour lui.
Samedi matin, ses parents ont commencé à lui dire qu'ils allaient venir passer le week-end chez nous. Noé, tout content, n'a fait aucune difficulté pour se préparer, au contraire il avait hâte de venir.
Et lorsqu'il est arrivé à la maison, nous avons eu droit à son câlin bien sûr, sa petite tête posée contre notre épaule. Et il est monté direct à l'étage, retrouver sa chambre et la salle de jeux, tout joyeux !
Comment avons-nous pu penser qu'il nous aurait oubliés, oublié la maison ?
Je me suis dit que nous l'avions sous-estimé...


J'aide Noé à faire son puzzle, mais juste par plaisir, 
car il est doué et très patient pour les faire tout seul.


dimanche 10 mai 2020

Une grimace

Hier après-midi, j'ai visionné une vidéo de mon frère en train de jouer à la guitare et de chanter. Cette vidéo avait été faite lors du mariage de mon plus jeune fils.
Sa femme, ma belle-soeur, tenait le micro.
A la mort de mon frère, j'avais rangé cette vidéo et je ne l'avais plus regardée. Je ne pouvais pas, c'était trop dur. A chaque fois, les sanglots surgissaient.
Eh bien, hier, quel plaisir de la regarder, et de les voir tous les deux !

Cela m'a donné envie d'en regarder d'autres.
J'en ai retrouvé quelques-unes qui avaient été faites pour le baptême de Noé.
Le baptême de Noé a eu lieu exactement trois mois avant la mort de mon frère.

Avant, il faut que je vous raconte quelque chose.
Lorsque j'étais gamine, j'étais très proche de mon frère, mais vous le savez, je vous en ai déjà parlé.
Nous jouions beaucoup ensemble, nous étions très complices, et il adorait me faire rire en me faisant des grimaces.
Et même adultes, nous continuions à piquer des fous-rires dus à ces grimaces.
Ma belle-soeur me disait que j'étais bon public.
Et mon frère adorait toujours autant me faire rire.

Pour en revenir aux vidéos, hier, j'ai donc regardé celles du baptême de Noé.
Et sur l'une, quelle surprise, alors que je filme mon frère, qu'il me sourit, il me fait une grimace ! C'est très court, mais quelle joie ! Pas de la tristesse, mais de la joie ! De l'émotion aussi.
Je n'avais jamais remarqué cette grimace jusque-là. Il faut dire, comme je le dis plus haut, qu'à la mort de mon frère, j'avais rangé toutes ces vidéos car j'étais incapable de les regarder.

Et j'ai pensé hier que c'était un sacré clin d'oeil de mon frère ! Un signe aussi...

Mon frère et moi
Mon frère et moi


mercredi 6 mai 2020

Des souvenirs avec elle...

Lorsqu'une personne que nous aimons disparaît, il y a non seulement le deuil de cette personne que nous devons faire, mais aussi le deuil de tout ce que nous faisions avec elle.
Je pense bien sûr à ma belle-soeur et à tout ce que nous partagions.
J'ai envie de vous parler de ces moments, une façon aussi de faire le deuil, en parler...

- Aller passer deux jours chez elle, dans son joli petit village perdu du Forez, où l'hiver parfois elle n'était que la seule habitante. Sa maison, perchée, à l'orée de la forêt, avec une vue incomparable sur la plaine et les sommets au loin.

- Me balader avec elle dans sa région sauvage et si belle (le Puy-de-Dôme). M'apprendre lors de ces balades le nom de certaines plantes, certaines fleurs, les noms des oiseaux qui nous accompagnaient de leurs chants. Elle aimait la Nature, elle était la Nature.

- Mettre des bouteilles en verre dans son panier, et aller jusqu'à la fontaine chercher de l'eau, cette si bonne eau de source pure et naturelle.

- Le soir, auprès de son poêle à bois, allumer une bougie, s'asseoir en tailleur, méditer et lire des textes, des poèmes à voix haute.

- Aller dormir dans l'ancienne chambre de mon frère où, une certaine nuit, une corde de sa guitare a vibré, me réveillant et me faisant sourire... il passait sans doute...

- Dessiner et colorier des mandalas avec en fond sonore une belle musique de Jean. Nous avions le choix entre la musique classique, de la chanson française, de la musique country, de la musique rock, ...

- Parler de nos dernières lectures, nous prêter des livres, en recopier des extraits.

- Piquer un fou-rire le jour où je suis tombée, debout (sans me faire mal bien sûr) dans un trou de 80 cm environ (peut-être un piège pour un animal, nous n'avons jamais su) et rire parce que je n'arrivais pas à en sortir tellement je riais, et elle aussi.

- Nous allonger sur une couverture dans le pré sur le côté de sa maison, profiter du soleil, évoquer des souvenirs, échanger sur des sujets qui nous tenaient à coeur. Et nous confier nos soucis, nos peines.

- Jouer à des jeux de sociétés (elle faisait partie d'une ludothèque et elle m'en a fait découvrir tout plein), le Qwirkle, le Mix mots, entre autres. Jouer aux Dames chinoises, jeu auquel elle et Jean aimaient beaucoup jouer.

- Me faire goûter des saveurs nouvelles. Ma belle-soeur était végétarienne et préparait ses repas essentiellement à base de légumes bios et de céréales. Mais il y avait toujours une bonne tablette de chocolat lorsque je venais, elle connaissait ma gourmandise (sourire).

- M'apprendre encore davantage à respecter la Nature et l'environnement. Elle était une puriste dans ce domaine. Je l'admirais de l'être à ce point.

- Les derniers temps, alors qu'elle était bien fatiguée, aller lui faire des courses à Biocoop. Grâce à elle, j'ai appris à choisir les légumes les meilleurs, selon leur poids, leur couleur, etc. Chaque fois que je m'y rends, je pense à elle.

Je pourrais en rajouter encore et encore, je le ferai, ailleurs, certainement...

Ces moments passés ensemble, ils me manquent, et je sais que je les garderai toujours en moi.
Comme à chaque fois qu'une personne aimée disparaît, une part d'elle restera en moi.

Je la remercie pour tout ce qu'elle m'a appris...


Sa maison...


mercredi 29 avril 2020

Il y a des rêves...

Il y a des rêves à ne divulguer à personne
juste les garder jalousement pour soi
pour qu'ils ne perdent pas leur magie...


Il ne vous est jamais arrivé de vous confier à quelqu'un, de lui exposer vos rêves, rêves qui seraient susceptibles de se transformer en projets, en réalité ?
Et avoir en réponse d'être traitée de folle (ou de fou), que jamais cela ne sera possible, qu'ils ne seront jamais réalisables, qu'il vaut mieux les oublier, ne plus y penser ?

Oui, divulguer ses rêves peut leur faire perdre de leur magie.
Car il y a des personnes qui sont spécialistes pour démolir les rêves des autres.
Je pense qu'il vaut mieux les garder pour soi, bien à l'abri, bien au chaud.
Et s'ils ne se réalisent pas, quelle importance !
Ils nous auront portés et transportés le temps que nous en aurons eu besoin, et c'est déjà énorme !

Même si je pratique la pleine conscience et la méditation, rêver fera toujours partie de moi et j'en aurai toujours besoin ! (sourire)


Reflet du soleil dans la Loire

lundi 13 avril 2020

Une bougie allumée...

Ce matin, à 10h et demi et durant 45 minutes, j'ai médité à distance avec ma soeur et son groupe de méditation.
Je me suis installée dans mon bureau*, j'ai allumé deux petites bougies, l'une pour ma belle-soeur, et l'autre pour mon frère.
Et j'ai commencé à méditer.
Tout d'abord en visualisant chacun de mes chakras.
Puis en leur associant leurs couleurs (chaque chakra possède sa couleur propre).
Et ensuite en les harmonisant par le son (chaque chakra a sa propre vibration).

Après ce quart d'heure, je me suis mise dans ma respiration.
J'ai imaginé un grand A (comme Amour) un mètre environ au-dessus de ma tête, et un petit A au niveau du coeur. Et une lumière blanche qui les reliait.
A l'inspiration, j'inspirais cette lumière blanche pleine d'Amour.
Et à l'expiration, je m'envoyais cet Amour et je l'envoyais également à toute la Planète.
C'était doux comme méditation.

Au bout de 30 minutes, j'ai ouvert les yeux, et j'ai vu que les deux petites bougies s'étaient éteintes.
J'ai continué à méditer sans les rallumer.
Et les 45 minutes s'étant écoulées, j'ai mis fin à ce temps de méditation.

***************

Après le repas de midi, vers 13h30, je suis revenue dans mon bureau.
Et quelle surprise ! l'une des petites bougies s'était rallumée...
Pourtant, lorsque je suis sortie de la pièce avant midi, aucune des deux ne brûlait puisque je ne les avais pas rallumées.

Vous commencez à me connaître, et vous savez que je suis très sensible aux signes...
Je me dis que c'est ma belle-soeur qui est passée par là... (sourire) et cela me fait du bien.
Je me dis qu'elle a trouvé le chemin de la Lumière...




A l'heure où je publie ce billet (il est 14h21), la petite bougie brûle toujours...



*Ce bureau, dans lequel j'ai travaillé pendant 25 ans puisque je faisais du télétravail, est resté "ma" pièce, avec mon ordinateur, mes livres, ma musique, et tout mon bazar... et dieu sait qu'il y en a du bazar... (sourire)

samedi 4 avril 2020

Sur un banc

Un texte écrit pour l'atelier d'écritures Kaléïdoplumes.
La consigne était :

      Chaque jour une personne différente s’assoie sur ce banc pour passer un moment. 
      Vous êtes ce banc. Racontez ces 7 rencontres. 
      Contraintes: 
      - chaque rencontre ne doit pas dépasser les 100 mots 
      - rajoutez si vous le pouvez une photo d'un banc.

J'ai dérogé un peu à la consigne.
Dans mon texte, ce seront les mêmes personnes qui se retrouveront sur ce banc.

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Ce banc n'est pas celui dont je parle, mais il aurait pu l'être...


1
Aujourd'hui, de nouvelles personnes sont venues s'asseoir sur mon bois.
Une mère et sa fille, nouvellement arrivées dans le quartier.
Ou alors la maman doit résider dans la maison de retraite en face et sa fille est venue passer un moment avec elle.
Je les ai observées, elles ont d'abord fait un tour de parc, le parc est joliment arboré.
Et puis elles ont hésité, et elles se sont dirigées vers moi.
- Il est accueillant ce banc, hein, maman ? On s'assoit un moment ?
Et d'après ce que j'ai compris, elles reviendront souvent, j'ai l'air de leur plaire...

 2
Oui, elles sont revenues aujourd'hui, je suis content qu'elles m'aient choisi.
Après leur petit tour dans les allées du parc, elles sont venues directement vers moi.
Elles ont dit que j'étais confortable, bien orienté et si joli aussi !
C'est bon qu'un banc ne rougit pas, sinon...
Elles ont gardé le silence un bon moment, mais j'ai bien senti que c'était un silence en communion, pas un silence pesant.
Elles n'ont pas besoin de parler pour s'entendre ces deux-là.
J'ai senti beaucoup d'amour et de tendresse entre elles.
J'ai ressenti leur bonheur d'être ensemble, de partager ce moment, tout simplement.

3
Aujourd'hui, il faisait très beau, elles sont revenues s'asseoir sur mon bois.
La fille avait apporté un thermos de café et une boîte de petits fours, sa maman était ravie.
J'ai appris que ces petits fours avaient une histoire.
- Tu te rappelles, maman, lorsque tu venais passer quelques jours à la maison, tu apportais toujours une boîte de petits fours ?
- Oh oui, je m'en rappelle. Je me souviens aussi du cérémonial qui allait avec.
Chaque personne choisissait un gâteau, pas un de plus, et faisait passer la boîte à son voisin.
Elles ont ri en évoquant ce souvenir.

4
Une semaine déjà que ces deux femmes se retrouvent sur mon bois, elles m'ont adopté.
Aussi, à force de les écouter, je commence à mieux les connaître.
La dame âgée réside bien dans la maison de retraite en face.
Ce jour, elle a dit à sa fille que tout allait bien mais qu'elle aimerait bien rentrer chez elle.
J'ai ressenti la tristesse et l'embarras de sa fille.
J'ai compris aussi que la dame âgée n'avait pas toute sa tête.
La maison où elle réside est en fait une résidence pour personnes dépendantes et elle doit donc toujours être accompagnée pour sortir.

5
Voilà plusieurs semaines maintenant qu'elles viennent s'asseoir sur moi.
A partir de 15h, je les guette, et quel plaisir lorsque je les vois arriver.
Mais je trouve que la maman est de plus en plus confuse dans ces propos, cela m'embête, je ressens la tristesse et le désarroi de sa fille.
Soit elle lui pose trente-six fois la même question.
Soit elle la prend pour sa sœur, ou sa belle-soeur.
Mais la fille lui répond toujours avec une infinie patience.
Je ne suis qu'un banc, mais cela ne m'empêche pas de ressentir les émotions des personnes venant s'asseoir sur moi.

6
Aujourd'hui, je ne les ai pas vues, elles ne sont pas venues.
Je croyais être leur banc préféré, auraient-elles changé d'avis ?
Je suis triste, je m'étais attachée à elles, je suis un sentimental, moi.
A moins que la maman n'ait été souffrante... ou bien que quelque chose de grave ne soit arrivé...
Bien sûr d'autres personnes sont venues s'installer sur moi, mais c'était bien souvent des gamins bruyants et peu respectueux.
Je préfère la présence des deux dames, plus calmes, plus agréables à porter.
Je suis inquiet de leur absence...
J'espère que demain elles seront au rendez-vous toutes deux.

7
Trois mois ont passé, le froid s'installe, l'hiver arrive.
Et toujours pas de nouvelles de la mère et de sa fille.
Oh ! Je vois arriver deux dames...
Elles viennent s'asseoir sur moi, tout naturellement.
Je reconnais la première, c'est la fille.
Et en les écoutant parler, je comprends qu'elles sont sœurs.
- Tu te rappelles lorsqu'on venait avec maman se promener dans le parc ?
Vous ne veniez pas sur ce banc, mais celui-ci a toujours été mon préféré.
Je ne sais pas pourquoi, il était comme un ami, un confident et il est maintenant tellement chargé en souvenirs...


Texte inspiré d'une histoire réelle... Ma mère, souffrant d'une démence de type Alzheimer, résidait dans une Mapad. Je venais régulièrement la voir et passer du temps avec elle sur un banc dans le parc des Bruneaux.

lundi 30 mars 2020

L'oiseau...

Une amie m'a fait parvenir ce texte (pris dans un livre mais elle ne se souvient pas de l'auteur).
Je le trouve très beau, il me touche en cette période où j'ai une sensibilité à fleur de peau...
Merci Hélène ♥.



L'oiseau

C'était un grand oiseau blanc aux prunelles bleues cerclées d'or ; un oiseau de haut vol fait pour l'azur et la liberté.
Voilà des heures qu'il s'acharnait en un dernier combat contre les arceaux de sa cage, le souffle court, le bec en sang, la plume retournée, il savait qu'était venu le temps de prendre le large.
Il entendait comme un appel... Alors, il dressait la tête, écoutant l'écho lointain...
Mais quelque chose le retenait, un fil invisible, peut-être ?
Quelque chose ou quelqu'un résistait et refusait de le rendre à l'immensité qu'il devait habiter.
Il se souvenait comment, oisillon léger, tout frais éclos, il battait déjà des ailes dans son étroite cage.
Puis adulte, il s'était exercé, dans une prison où il avait grandi, à déployer avec application l'envergure de ses ailes.
Devenu faible, avec l'âge, mais non résigné, il n'avait pas oublié l'ailleurs.
Et maintenant, et jusqu'au dernier souffle il se battrait pour la liberté.
Soudain il y eut un choc et comme un sursaut au-dedans, quelque chose s'était rompu quelque part...
Lentement un passage s'ouvrit, vers le haut, découvrant l'espace...
Alors, longuement, l'oiseau déploya ses ailes : cela fit, dans le soir, comme un doux sifflement, et l'oiseau de lumière s'éleva dans le ciel, monta au zénith et disparut se fondre dans l'éternel grondement .

D'une main hésitante, le veilleur solitaire ferma doucement les yeux du vieil homme fatigué, qui, remettant son âme à Dieu, venait de rendre son souffle... la LIBERTÉ.



Ci-dessous, ce n'est pas un grand oiseau blanc que j'ai pris en photo, mais le petit rouge-gorge venu cet après-midi en messager... peut-être...


jeudi 26 mars 2020

Et quand son âme l'a quittée...

Ma belle-soeur s'en est allée hier soir.
Elle est partie retrouver son compagnon, mon frère, parti il y a un peu plus de dix ans.
Depuis septembre 2011, elle luttait contre un cancer.
Elle était une guerrière, elle s'est battue, elle était arrivée à le tenir à distance.
Mais il y a quelques mois, elle n'a plus eu la force, et elle a baissé les armes.
Elle avait en elle une énergie incroyable, elle nous étonnait, je l'admirais.
Hier matin, une hémorragie cérébrale l'a plongée dans le coma.
Son frère et son fils ont pu passer l'après-midi avec elle.
Et hier soir, vers 21h30, elle partait.

Elle va me manquer, nous avons partagé tant de choses ensemble.
Elle m'a fait découvrir des univers que je ne connaissais pas.
Elle m'a enrichie de sa présence.

Adieu Agnès.
Que ton âme s'élève et trouve la sérénité.


samedi 21 mars 2020

Besoin de le dire

Il y a des périodes particulièrement dures, comme celle que nous vivons actuellement.
Je ne voulais pas trop en parler sur mon blog, mais je me rends compte que j'en ai besoin.
Je fais partie des privilégiés, je ne travaille pas, je vis à la campagne, je suis en bonne santé, etc.
Mais à cela se greffent des situations pas faciles à gérer émotionnellement.

Par exemple, lorsque nous avons des proches hospitalisés pour une maladie grave et à qui nous ne pouvons même pas rendre visite. Des proches qui partiront sans doute sans que nous puissions leur dire au revoir, sans que nous puissions les serrer dans nos bras, des proches que nous ne pourrons même pas accompagner pour ce grand départ vers l'inconnu.
Ce n'est pas facile à gérer émotionnellement, c'est même très dur.

Et puis aussi, lorsqu'on a un fils médecin qui ne se trouve pas au service de pneumologie mais qui reçoit des patients atteints par un AVC et dont on découvre ensuite qu'ils sont contaminés.
Un fils qui risque bien d'être réquisitionné dans les jours ou semaines à venir, car il manque de monde et il y a besoin de bras. Un fils pour lequel on se fait du souci, même s'il nous a rassurés ce matin.

Même si l'on sait qu'il y aura bien une fin à cette pandémie, qu'il en ressortira peut-être de bonnes choses, il n'est pas facile d'avoir le coeur léger en ce moment...
Prenez soin de vous ♥.
Je vous embrasse.


vendredi 13 mars 2020

Le monde ensommeillé

Pour sortir un peu de l'ambiance morose de cette période, je vous propose de jeter un petit coup d'oeil sur mes dernières oeuvres en cours, une petite parenthèse en somme.

Ces pièces ont l'air de sommeiller, elles aussi, mais ce n'est qu'une impression...



Prenez soin de vous ! 

mardi 28 janvier 2020

En mode ralenti

Mon blog est en mode ralenti, vous avez dû vous en rendre compte (sourire).
Je vais le laisser encore quelques temps ainsi.
J'ai des choses à faire par ailleurs, il faut vraiment que je m'en occupe.
Je continuerai toutefois de publier des photos sur mon autre blog car, avec les oiseaux qui arrivent, c'est trop tentant ! :-)
Je ne serai donc pas très loin... A très vite.


Le village de OUIDES en Haute-Loire le 2 janvier de cette année.

samedi 18 janvier 2020

La focalisation

La focalisation sur une situation peut la faire grossir et lui donner des proportions inadaptées.

Un exemple :
Lors d'un cours de qi gong, nous étions quelques-uns à être dérangés par deux néons se trouvant au plafond. L'un s'éteignait, se rallumait. L'autre clignotait en permanence.
J'ai bien cru qu'ils allaient me gêner toute l'heure et demie que dure le cours.
Nous en avons parlé avec Nicole, la professeure de qi gong.
Elle avait remarqué, elle aussi, ces néons perturbateurs.
Elle nous a dit qu'on allait tout d'abord fermer les yeux.
Puis elle nous a dit de les accepter, c'est ainsi qu'ils ne nous dérangeraient plus.
Et en effet, le mental ayant cessé de se focaliser sur eux, nous les avons oubliés, tout simplement.
Et l'heure et demie du cours s'est passée sereinement.

Autre chose :
Ne vous êtes-vous pas parfois focalisé sur un mot ou des mots que l'on vous adressait ?
Vous les avez tournés dans tous les sens, vous les avez décortiqués.
Mais qu'est-ce que la personne a voulu me dire ?
Pourquoi me dit-elle cela ?
Si c'est un message écrit, c'est encore pire.
Nous lui donnons un ton qui n'est pas toujours le bon.
Et à force de penser à ces mots, ils prennent une importance qu'ils n'auraient pas dû avoir.
C'est là aussi une question de lâcher prise.

Si je parle de cela, et même si j'ai fait beaucoup de progrès à ce niveau, c'est que j'ai encore du travail avec mon mental pour qu'il cesse de se focaliser sur des mots ou des situations qui ne mériteraient pas une si grande attention.

Ou alors je recherche plus profondément pourquoi certaines réflexions, certains tons employés, me contrarient encore tellement.
J'ai le choix...

Et vous, qu'en pensez-vous ?


PS : Je n'ai pas encore repris une activité normale sur mes blogs, je suis bien occupée par ailleurs, mais je viendrai vous lire dès que je le pourrai. Amitiés à toutes et tous.