Voici la consigne de la semaine dernière proposée par
Kaleïdoplumes.
En vous inspirant de cette photo, incluez dans votre texte la citation suivante de Sacha Guitry :
«
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste encore à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux. »
Ce texte écrit par mes soins est mi fiction, mi réalité (sourire).
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En attendant l'heure de mon entretien, je me balade dans les rues de la ville, ville que je ne connais pas encore.
Si je suis embauchée pour ce nouvel emploi, j'aurai tout le temps de la découvrir.
Intriguée par une statue que j'aperçois au loin sur une place, je m'avance pour l'examiner de plus près.
Qui représente-t-elle ?
Quel est cet homme ?
Et pourquoi tous ces livres posés à ses côtés ?
Il y a sûrement une signification, et j'aimerais la connaître.
Si je dois m'établir dans cette ville, j'en chercherai la raison.
Aux abords de la place, se trouve un café, je m'y rends.
Je commande un thé et je m'installe à la terrasse en attendant l'heure du rendez-vous.
Je regarde la statue, je regarde tous ces livres, et soudainement les souvenirs affluent...
Et je pense à mon père...
Mon père était un passionné de lecture, il adorait lire, il adorait les livres.
C'était un amoureux des mots, un amoureux de la littérature.
Quand j'étais gamine, dans la salle à manger/salon de la maison dans laquelle je vivais avec mes parents, se trouvaient de part et d'autre de la cheminée deux immenses et très hauts placards dans le mur.
Celui de gauche était destiné à ranger les livres et les disques, et celui de droite à ranger des vêtements et objets divers.
Régulièrement, j'ouvrais les portes du placard de gauche et je regardais, émerveillée, tous ces livres posés sur les rayons.
Je pensais qu'ils étaient des objets magiques pour qu'ils passionnent ainsi mon père.
Je ne me lassais pas de les regarder, cela faisait d'ailleurs sourire mes parents.
Si bien qu'un jour, un bout de rayon me fut attribué !
Et je pus moi aussi ranger mes quelques livres dans le grand placard à côté de ceux de mon père.
Je vous laisse imaginer combien j'étais fière et heureuse !
Plus tard, lorsque nous avons déménagé, ma mère a gardé et emporté tous les livres de mon père dans notre nouveau lieu de vie.
Tout comme dans notre ancienne maison, dans la salle à manger qui faisait aussi office de salon, se trouvaient de part et d'autre de la cheminée, deux grands placards dans le mur.
Les livres furent donc rangés à l'identique sur les rayons du placard situé sur la gauche de la cheminée.
Comme j'avais grandi et que j'étais désormais une adolescente, j'avais le droit de monter sur l'escabeau pour pouvoir atteindre les rayons se trouvant tout en haut du placard, je pouvais ainsi accéder à tous les livres.
J'en tirais un au hasard, je le feuilletais, et je le remettais en place.
Et puis, j'en reprenais un autre.
Et ainsi de suite.
Je ne voyais pas le temps passer, j'étais dans un autre monde.
Et puis, cela me permettait de me rapprocher de mon père et de la passion qu'il éprouvait pour les livres.
Je ne sais pas si c'est cela qui a fait que je suis devenue moi aussi une passionnée des livres et de la lecture.
Je pense que oui, j'en suis même sûre.
Le plus beau cadeau que l'on puisse me faire, c'est un livre !
Le plus beau cadeau que je puisse me faire, c'est un livre !
J'aime aller flâner dans les librairies, j'y passe énormément de temps, et je ressors invariablement avec un nouvel ouvrage dans les mains.
Je commence d'ailleurs à avoir chez moi une bibliothèque conséquente !
J'ai installé des rayons dans mon bureau, et ils sont bien garnis !
Et quand je pense à tous les livres qu'il me reste encore à lire, j'ai la certitude d'être encore heureuse.
Je regarde l'heure, le temps passe tellement vite lorsqu'on part en rêverie.
Je finis de boire mon thé, je paie, et je me rends au lieu du rendez-vous.
J'espère que cet emploi de libraire me sera attribué !