Une jolie histoire pour un dimanche de printemps (même si le temps d'aujourd'hui est plutôt celui d'un jour d'hiver...)
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C'était un jour de printemps, il y a déjà plusieurs années puisque je n'étais pas encore grand-mère.
Mon fils cadet se trouvait à la maison.
Pour se dégourdir les jambes après un bon repas, il était allé faire un tour dehors.
Quand soudain, je l'entends qui m'appelle :
- Maman, viens voir ! Il y a un petit oiseau qui s'est accroché les pattes à une ficelle, il ne peut pas s'envoler !
Je vais rapidement le retrouver.
Nous nous approchons doucement, et en effet je le vois, le petit piaf, tout apeuré, les pattes prisonnières.
Il a beau essayer de battre des ailes, peine perdue, la ficelle le maintient au sol.
Nous nous concertons quelques instants et enfin prenons une décision.
Je pars chercher des gants en laine et mon fils une paire de petits ciseaux.
Et nous nous retrouvons vers le petit moineau.
Je l'enveloppe tout doucement de mes mains afin qu'il ne nous voit pas et qu'il ait moins peur. D'ailleurs, il se calme aussitôt.
Mon fils prend les ciseaux, et commence à couper délicatement la ficelle.
C'est un travail minutieux, car la ficelle est enroulée de plusieurs tours et les pattes sont vraiment très fines. Il ne faut surtout pas le blesser.
Mon fils travaille calmement, doucement, pour ne pas risquer de faire du mal à l'oiseau.
Nous ne parlons pas, nous sommes concentrés l'un et l'autre.
Et enfin, au bout d'un assez long moment, mon fils me dit enfin :
- Voilà, maman ! J'ai tout coupé, tu peux le lâcher !
Alors j'ouvre les mains.
Le petit oiseau nous regarde quelques secondes, étonné.
Et soulagé, il s'envole !
Le sourire illumine nos visages.
Quel bonheur de le voir ainsi retrouver la liberté !
Et quel joli moment partagé avec mon fils, comme je suis fière de lui !
Mon fils, la même sensibilité, le même respect pour ce qui est vivant.
Ce n'est pas cet oiseau, bien sûr, mais il était tout pareil.
(Texte écrit pour
Kaléïdoplumes)