jeudi 23 mai 2019

Pause océane et manchoise

Très bientôt, je vais partir sur la côte océane et ensuite sur la côte manchoise.
Mon blog sera donc silencieux pendant quelques temps.

Durant cette pause, je vous propose d'aller visiter le blog de Gwenaëlle Péron.
Je ne sais plus par quel hasard un jour je suis tombée sur son site, mais le hasard a bien fait les choses, car j'apprécie beaucoup ses peintures, et aussi ses mots.

L'Océan, les vagues, les côtes sauvages de la Bretagne l'inspirent...

A très vite !


Le site de  Gwenaëlle Péron  

dimanche 19 mai 2019

Un rêve, des mots, et Brahms

Une nuit, il y a déjà plusieurs semaines, j'ai rêvé de mon père.
C'est très rare qu'il vienne dans mes rêves.
Il avait l'âge qu'il avait lorsqu'il est mort (c'est-à-dire 59 ans).
Je voulais lui présenter un couple, je ne sais pas qui était ce couple, mais c'était important pour moi de lui présenter.
Il y avait une grande fête dans un parc, il y avait beaucoup de monde.
Ce couple était installé à une table, et nous attendait.
D'abord réticent, car il se sentait fatigué, j'étais néanmoins arrivée à le convaincre de m'accompagner.
Il m'avait alors emboîté le pas, sans enthousiasme.
Ma mère nous avait suivis également, mais elle n'avait pas un grand rôle dans ce rêve.
Et nous nous étions installés à la table où se trouvait ce couple.
Mais mon père ne faisait aucun effort pour converser avec ces gens, il faisait juste acte de présence, et il semblait s'ennuyer terriblement.

Je ne sais pas quelle est la signification de ce rêve, mais peu importe. Je me souviens juste que mon père était un solitaire, un rêveur, et qu'il n'était pas toujours facile de communiquer avec lui.
Une amie d'enfance, la seule à l'avoir connu puisque notre amitié date de l'année avant la mort de mon père, me disait encore récemment qu'il était très intimidant.

Je pense que si, lui et moi, avions eu le temps de nous connaître davantage, nous aurions eu beaucoup de choses à partager et à nous dire, et nous nous serions rendu compte combien nous nous ressemblions (par contre, moi, je n'ai rien d'intimidant (sourire)).

Mon père était un passionné, un peu comme moi, mais un passionné introverti, un peu comme moi aussi... Et je viens de découvrir que Brahms était également un passionné introverti, mon père aimait beaucoup sa musique, ce qui n'est guère étonnant en somme...

vendredi 17 mai 2019

L'émerveillement

L'homme moderne aurait besoin de trouver une naïveté seconde :
malgré notre tentation de tout organiser, tout planifier, tout maîtriser,
garder cette capacité de s'étonner de ce qui advient sans qu'on l'attende,
s'étonner de ce qui surgit dans notre histoire comme une grâce, un don inattendu !
(Paul Ricoeur)

Cela s'appelle le don de l'émerveillement.
Et pour cela, sans me vanter, je crois que je suis très forte... (sourire)
Alors, à votre tour, émerveillez-vous des petites choses de la vie !
Mais je sais que c'est ce que vous faites... (re-sourire)

Abeille sur un lamier pourpre

mardi 14 mai 2019

Exposition de notre atelier

Le week-dernier avait lieu la première exposition de notre atelier Terre.
Ce fut une réussite ! Beaucoup de monde, de passage pour voir notre travail.
Pas mal de vente également, ce qui est encourageant.
J'ai moi-même vendu deux pièces, la petite dame vêtue de rouge, ainsi qu'un petit oiseau bleu (voir photos du bas).

Par contre, je n'avais pas mis en vente mes deux dames avec leurs bébés dans le dos*, présentées sur le billet précédent, non plus la petite naïade toute ronde (photo ci-contre), encore trop tôt pour moi de m'en séparer (sourire).
Mais je sais qu'elles ont beaucoup plu, car certaines personnes auraient eu envie de les acheter. Je pourrai donc en refaire des semblables pour une prochaine expo. Semblables mais non identiques car il ne me sera pas possible de refaire exactement la même pièce, à moins d'avoir un moule ce que je n'ai pas ! et c'est tant mieux. J'aime ce côté "surprise" que nous réserve chaque pièce, chaque cuisson.


* L'une, la plus petite, a tout de même déménagé, elle a trouvé une jolie maison pour l'accueillir, chez ma soeur et je sais qu'elle y sera bien. (sourire)

lundi 6 mai 2019

Après passage au raku...

Après passage au raku, voici mes deux dernières créations, elles sont maintenant terminées ! (sourire)



Avant le raku :


Pour me faire une idée, comment les préférez-vous ? 
Au naturel ? Ou bien lorsqu'elles ont été passées au raku ?

dimanche 5 mai 2019

C'était un jour de printemps...

Une jolie histoire pour un dimanche de printemps (même si le temps d'aujourd'hui est plutôt celui d'un jour d'hiver...)
____________________

C'était un jour de printemps, il y a déjà plusieurs années puisque je n'étais pas encore grand-mère. Mon fils cadet se trouvait à la maison.
Pour se dégourdir les jambes après un bon repas, il était allé faire un tour dehors.

Quand soudain, je l'entends qui m'appelle :
- Maman, viens voir ! Il y a un petit oiseau qui s'est accroché les pattes à une ficelle, il ne peut pas s'envoler !
Je vais rapidement le retrouver.
Nous nous approchons doucement, et en effet je le vois, le petit piaf, tout apeuré, les pattes prisonnières.
Il a beau essayer de battre des ailes, peine perdue, la ficelle le maintient au sol.
Nous nous concertons quelques instants et enfin prenons une décision.

Je pars chercher des gants en laine et mon fils une paire de petits ciseaux.
Et nous nous retrouvons vers le petit moineau.
Je l'enveloppe tout doucement de mes mains afin qu'il ne nous voit pas et qu'il ait moins peur. D'ailleurs, il se calme aussitôt.
Mon fils prend les ciseaux, et commence à couper délicatement la ficelle.
C'est un travail minutieux, car la ficelle est enroulée de plusieurs tours et les pattes sont vraiment très fines. Il ne faut surtout pas le blesser.
Mon fils travaille calmement, doucement, pour ne pas risquer de faire du mal à l'oiseau.
Nous ne parlons pas, nous sommes concentrés l'un et l'autre.

Et enfin, au bout d'un assez long moment, mon fils me dit enfin :
- Voilà, maman ! J'ai tout coupé, tu peux le lâcher !
Alors j'ouvre les mains.
Le petit oiseau nous regarde quelques secondes, étonné.
Et soulagé, il s'envole !
Le sourire illumine nos visages.
Quel bonheur de le voir ainsi retrouver la liberté !

Et quel joli moment partagé avec mon fils, comme je suis fière de lui !
Mon fils, la même sensibilité, le même respect pour ce qui est vivant.


Ce n'est pas cet oiseau, bien sûr, mais il était tout pareil.


(Texte écrit pour Kaléïdoplumes)

vendredi 3 mai 2019

Patience

Hier après-midi, alors que je me trouvais à la caisse d'un grand magasin dans la file d'attente, j'ai admiré la patience des clients, admiré au bon sens du terme.

Il y avait deux caisses d'ouvertes, et l'une d'elles était tenue par une stagiaire ou une débutante.
La pauvre, elle s'en voyait, elle ne comprenait pas ce qu'il fallait faire, elle avait bloqué sur quelque chose, elle était franchement perdue.
L'ancienne avait beau lui expliquer, aller vers elle pour lui faire voir, la petite jeune n'y arrivait pas.
Cela a duré un bon moment, mais pas un mot de la part des clients.
Je les observais, et intérieurement, je leur disais : bravo !
J'ai du mal à supporter les râleurs, les clients qui se permettent de faire des remarques désagréables, désobligeantes, qui soupirent, etc.
Je me mets à la place des caissières qui font un travail fatigant et qui doivent en plus subir la mauvaise humeur de ces gens-là.
Et là, franchement, hier, j'ai été étonnée de ce silence et de cette patience.
Il y avait une bonne énergie et franchement, cela m'a fait du bien. :-)