mercredi 15 décembre 2021

Un couple en devenir ?

Après avoir passé de l'émail sur les deux personnages, il ne restera plus que la cuisson finale qui donnera de la brillance aux couleurs. Le couple sera fin prêt pour convoler en justes noces, à condition bien sûr qu'ils se plaisent... (sourire)

(petit clic sur la photo)

dimanche 14 novembre 2021

On peut aussi s'enfuir par là...

Texte écrit pour une consigne de Kaléïdoplumes.  

En vous inspirant de cette photo, écrivez un texte dont l'EXCIPIT sera : 
 « On peut aussi s'enfuir par là... » 


La citation est de Jean-Michel Maulpoix, et la photo représente Marie-Noëlle Drouet.



Gaétan s'inventait une autre vie, il avait trouvé ce moyen pour s'échapper de la réalité dans laquelle il ne se sentait pas bien. Un jour, il avait acheté un cahier avec une belle couverture rouge et brillante. Sur la première page, il avait écrit les mots suivants : « Moi ! », un titre qui avait tout son sens. Il l'avait caché sous son lit, il n'avait pas envie que ses parents le lisent, ni que son frère mette la main dessus, il l'aurait déchiré de toute façon. Ce cahier, c'était son jardin secret. 

En fait, sur ce cahier, lui, le jeune garçon timide et maladroit, lui qui était sûr de n'intéresser personne, devenait un héros, les gens l'admiraient et l'aimaient. Dans cette vie imaginaire, il était le premier de la classe, il excellait en tout, les filles étaient amoureuses de lui, il existait ! 

 Ses parents, contrairement à ce qu'il pensait, s'inquiétaient de le sentir aussi absent et renfermé avec eux, Gaétan parlait peu en leur présence. Son corps était là, mais son esprit était ailleurs. D'ailleurs, c'est ce que disait aussi sa maîtresse à l'école. Aussi, un jour, après en avoir longuement discuté entre eux, ses parents décidèrent de l'emmener voir une psychologue. Malgré son manque d'enthousiasme, Gaétan accepta. Ils eurent la chance de tomber sur la bonne personne,  le courant passa tout de suite entre elle et Gaétan. Elle lui dit sans doute les mots qu'il attendait et au bout de quelques séances, il finit par lui parler de son cahier et de sa vie imaginaire. 

 Elle lui dit que c'était une très bonne idée d'écrire sur son cahier, mais qu'au lieu de s'inventer une autre vie, ce serait peut-être mieux qu'il écrive au contraire tout ce qui le contrariait, le chagrinait, il pourrait ensuite en parler avec elle, et elle trouverait une solution, elle l'aiderait. Elle-même, lui raconta-t-elle, lorsqu'elle était une jeune fille du même âge que lui, avait écrit sur un cahier tout ce qui lui faisait mal, tout ce qu'elle ne comprenait pas, et ainsi elle avait pu être aidée. Maintenant elle allait bien, elle s'était débarrassée de tous ses soucis et elle aidait les jeunes gens en difficulté. Cela rassura Gaétan, il se sentit moins seul et enfin compris. 

 Il fit ce que cette dame à la voix si douce lui avait suggéré. A partir de ce jour, il écrivit tout ce qui lui tenait à cœur, tout ce qui l'angoissait, tout ce qu'il ne comprenait pas, et lorsqu'il allait la voir, il emportait son cahier. Elle lui disait de lire à voix haute, et elle l'écoutait attentivement. Le jeune garçon hésitait parfois sur certains passages, mais elle l'écoutait toujours avec bienveillance, alors il continuait à lire. Ainsi, elle put comprendre ce qui angoissait tant cet enfant, elle put en parler avec lui. Et tout doucement, le jeune garçon prit confiance en lui, il comprit qu'il avait lui aussi sa place dans sa famille, à l'école et dans tout endroit où il se trouvait, qu'il n'était pas une ombre, qu'il existait. Il comprit aussi qu'il était un enfant digne d'être aimé avec ses singularités et ses différences. 



Des années plus tard, alors qu'il était adulte, Gaétan se remémora cet épisode de sa vie. Maintenant, c'est lui qui aidait les jeunes gens en difficulté, tout comme cette dame qui l'avait secouru. Et il se rappela ses mots : « Lorsque nous arrivons à mettre des mots sur nos souffrances, nos difficultés, nos peurs, cela peut aider à guérir, c'est une ouverture à autre chose, une découverte de soi. L'évasion peut aider un certain temps mais en affrontant la réalité et grâce à cette confrontation, on peut aussi s'enfuir par là... »

dimanche 24 octobre 2021

L'AMIE D'ENFANCE

 Un texte écrit pour Kaleïdoplumes mais aussi et surtout pour Elle...


L'AMIE D'ENFANCE

Elles avaient fait connaissance alors qu'elles n'étaient que deux adolescentes de 15 et 16 ans. Elle se souvient de leur premier fou-rire piqué ensemble, et aussi des nombreux autres qui avaient suivi. Le courant avait passé tout de suite entre elles, et pourtant elles étaient très différentes. L'une était timide et sage, l'autre était audacieuse et un brin provocatrice.
Elle se souvient des mots prononcés par son amie lors de ce fou-rire mémorable :
- Quelque chose me dit que nous n'allons pas en rester là !
Elle avait raison, car cinquante ans après, elles se fréquentaient toujours avec autant de plaisir.

Aujourd'hui encore, elles se sont donné rendez-vous dans la galerie marchande de la Grande surface. Elles se retrouvent toujours vers le manège, c'est une habitude depuis des années. Son amie est déjà là, plus ponctuelle qu'elle.
Après s'être saluées et embrassées, elles se dirigent vers la cafétéria, il est midi. Elles prennent le menu « entrées et desserts », ce sont surtout les desserts qui les intéressent, elles sont très gourmandes. Il y a du monde à la caisse, son amie râle, elle n'a jamais été très patiente, du moins pas dans les files d'attente. Elle, elle pourrait attendre des heures sans broncher. Après avoir choisi leurs plats, elles s'installent enfin à une table près des baies vitrées, un peu à l'écart, pour pouvoir discuter tranquillement.
Elles se racontent alors chacune à leur tour leurs dernières semaines, leurs sorties, leurs rencontres mais aussi se confient leurs tracas, leurs soucis, leurs inquiétudes.
Elles vont ensuite faire un tour dans le magasin. Elles s'arrêtent bien sûr au rayon des livres, passionnées qu'elles sont toutes deux de lecture. Ensuite elles font un petit tour au rayon vêtements, au rayon des pulls, elles trouvent toujours un petit pull à acheter. Et enfin, elles se rendent aux caisses pour payer.
Elles vont encore faire une petite pause le temps de boire un café, et de retarder ainsi de quelques instants le moment de se séparer.
Après, le rituel est que l'une accompagne l'autre à sa voiture, et que la discussion reprenne encore un moment dans le véhicule. Elles ont encore des choses à se dire.
Et enfin, elles se quittent à regret, se promettant de se revoir bientôt et faisant promettre à l'autre de prendre soin de sa santé et d'être prudente sur la route du retour.

Elle regarde partir son amie. Elle remarque qu'elle a le dos un peu plus voûté que la dernière fois, qu'elle claudique aussi davantage, elle ne lui a pas trouvé très bonne mine non plus.
- Eh oui, on ne rajeunit pas, lui a dit cette dernière avant de partir. Cela fait râler mais c'est la vie, il faut l'accepter. De toute façon nous n'avons pas le choix, notre corps ne nous obéit plus, il n'en fait qu'à sa tête, ne fait-il pas : « cric, crac, croc », il vaut mieux en rire, tu ne crois pas ?...

Elle était très philosophe son amie...



vendredi 15 octobre 2021

Adieu mon Amie...

Ce matin, je me réjouissais de voir un beau chardonneret dans mon pré. 


Ce soir, je pleure une amie d'enfance, une amie de toujours, une confidente. 
Elle s'est éteinte la nuit dernière. 
Adieu mon Amie... Tu vas me manquer.

Que ton âme s'élève dans la lumière ❤ 

mercredi 7 juillet 2021

Passez un bel été !


Profitez de cet instant précieux qu'est le moment présent.
A bientôt ! Prenez soin de vous. 

mardi 11 mai 2021

Il est rentré chez lui

Finalement, comme Noé allait bien et qu'il n'y avait comme soin que la cicatrice à nettoyer à la bétadine, chose que les parents pouvaient faire, les médecins l'ont autorisé à rentrer chez lui hier après-midi. 

Et hier soir, la petite famille s'est trouvée enfin réunie. Tout le monde va pouvoir se reposer, et souffler, ces deux dernières semaines ayant été particulièrement fatigantes et éprouvantes.

Merci encore de votre soutien, de votre amitié et de votre bienveillance. 
♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥


mercredi 5 mai 2021

Il devra finalement patienter avant de rentrer chez lui

Nous nous sommes avancés en disant que Noé pourrait sortir de l'hôpital aujourd'hui. Non, il devra attendre le samedi de la semaine prochaine, donc encore une dizaine de jours. L'intervention qu'il a eue, n'est pas qu'une simple petite opération, on lui a tout de même touché le cerveau et il doit rester sous surveillance pendant plusieurs jours. Il faut attendre aussi que tout soit bien cicatrisé pour ne pas risquer une infection et qu'on lui enlève les points également. Mais Noé va très bien, il languit juste de rentrer chez lui, il faudra qu'il patiente encore, bichette. 

Un passe-droit nous sera accordé à nous les grands-parents, nous pourrons aller passer un peu de temps avec lui, mais juste une fois, et chacun son tour, jamais deux dans la chambre. Cela soulagera un peu les parents également car ils se remplacent pour que Noé ne soit jamais tout seul, tout en jonglant avec leurs horaires de travail. Aujourd'hui, nous étions aller garder Ruben qui n'avait pas école. Nous y retournerons mercredi prochain. Et peut-être auront-ils besoin de nous ce week-end également.

Si cela vous intéresse, cliquez sur ce lien, il explique en quoi consiste la pose d'une valve de dérivation péritonéale : Valve de dérivation.

mardi 4 mai 2021

Tout va bien !

L'intervention faite à Noé hier après-midi s'est très bien passée. Les soucis de vomissement, de maux de tête et de somnolence, venaient bien d'une pression intracrânienne trop forte et non corrigée par la valve de dérivation défectueuse, ils l'ont donc remplacée par une nouvelle. Noé devrait pouvoir rentrer chez lui demain après-midi. OUF !

Un grand MERCI à vous pour votre présence et votre soutien. 


lundi 3 mai 2021

A nouveau hospitalisé...

Noé est à nouveau à l'hôpital. Ce matin, rebelote, vomissements et maux de tête. Ma belle-fille l'a emmené aux urgences. Et cette fois, les médecins ont bien détecté un problème de valve, elle ne fonctionne plus et ne fait plus son travail d'où une pression intracrânienne trop forte, ce qui provoque ces malaises. Alors cet après-midi, on va lui faire une intervention sous anesthésie pour lui changer. Et pourtant, d'après les radios faites la semaine dernière, les médecins avaient certifié qu'elle était en bonne état, comme quoi ! Cette valve dérivative a tout de même 10 ans. Quand elle a été mise à Noé, il n'avait que deux ans et demi, et un corps change en dix ans. Cela nous semblait évident mais pas pour les médecins... 

Le chirurgien qui va opérer Noé est une pointure de la chirurgie (même s'il manque d'empathie et d'humilité, mais c'est un autre problème). Malgré notre inquiétude, nous sommes aussi soulagés de savoir maintenant ce qu'a Noé, car il n'y avait pas eu d'explications précises à ces malaises. Nous savons, les médecins savent, et c'est rassurant, il n'y aura plus cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

Maintenant, attendons, Noé ne va pas tarder à descendre au bloc opératoire.


vendredi 30 avril 2021

Le calme est revenu

Après une semaine passée à l'hôpital, après avoir passé divers examens et prises de sang, après une semaine d'inquiétude pour ses parents, pour nous, Noé a pu rentrer chez lui cet après-midi. 

Apparemment, il aurait eu une intoxication médicamenteuse (il a un traitement lourd pour notamment ses crises d'épilepsie) ou alors une trop forte pression intracrânienne, ou bien encore un mélange de ces deux facteurs qui aurait provoqué cet état semi comateux.

Même si ses parents auraient aimé avoir une explication précise, le principal est qu'il va bien maintenant. Mais il lui faudra du repos bien sûr, il est encore bien fatigué. 


MERCI à vous pour vos mots de soutien et de réconfort,
ils m'ont aidée et fait beaucoup de bien. 

mardi 27 avril 2021

Inquiétude

Depuis vendredi soir, mon petit-fils Noé est à l'hôpital. 
La semaine dernière, nous avions Noé et Ruben à la maison, et tout se passait bien. Mais jeudi, en fin de journée, Noé s'est plaint d'avoir mal à la tête et il s'est mis à vomir. Nous avons pensé qu'il avait une gastro, Noé touche à tout lors des balades, entre autres aux poubelles. Le vendredi, encore des vomissements et une grosse fatigue, il a dormi une bonne partie de la journée. Le soir, les parents sont arrivés et inquiets de voir Noé si fatigué, ont appelé le 15. Les pompiers sont arrivés, ont fait les premiers examens, et vu les antécédents de Noé, l'ont emmené à l'hôpital Nord à St Etienne. Et de là, le samedi, Noé a été transféré à l'hôpital mère-enfant à Bron où il est suivi depuis son accident de santé. Depuis, Noé passe tout un tas d'examens, les médecins n'ont pas encore trouvé la raison de ces vomissements, de cette fatigue intense et de cette somnolence. Il n'a pas d'appétit, et dort beaucoup. Cet après-midi, il doit passer un électroencéphalogramme complet d'une durée de trois heures. Nous espérons que cet examen pourra donner une explication. Car après avoir pensé à une gastro, ensuite à un problème neurologique, les médecins pensent maintenant que ce pourrait peut-être être dû à un médicament antiépileptique trop fort qu'il prend depuis janvier, ou alors à des crises passées inaperçues. Enfin bref, tout n'est qu'incertitude et inquiétude à l'heure actuelle, mais nous gardons espoir malgré tout, Noé en a connu d'autres, faisons confiance en la médecine et en lui aussi.

mardi 6 avril 2021

Marie-Laure et moi, souvenirs...

Lorsque j'étais en classe de CM1, j'habitais alors à Ecully, j'avais une copine un peu délurée qui s'appelait Marie-Laure. J'ai toujours eu des copines un peu délurées, moi la petite fille trop sage. 
Marie-Laure adorait faire des bêtises. 

Un jour, alors qu'il avait beaucoup plu, elle s'était amusée à mettre l'un de ses pieds dans la boue, la chaussure y était restée engluée ! Il avait fallu qu'elle se déchausse pour pouvoir l'en extraire. Je vous laisse imaginer l'état de la chaussure. Elle redoutait de rentrer et de subir la colère de son père, qui, d'après ses dires, était très sévère. Elle me disait qu'il allait falloir qu'elle se mette à genoux pour demander pardon. Moi qui avais des parents assez laxistes, cela m'effrayait de l'imaginer et si je devais aller chez elle, je priais pour qu'il ne soit pas là.

Une fois, alors qu'un cirque s'était installé dans le quartier où nous habitions l'une et l'autre, elle m'avait entraînée avec elle pour aller voir les animaux en cage et les chapiteaux. Jamais je n'aurais osé y aller si elle ne m'avait pas convaincue qu'il n'y avait aucun danger. Je pense d'ailleurs que nos parents nous l'auraient interdit et que nous aurions eu une grosse semonce s'ils l'avaient appris.

Une autre fois, alors que nous étions invitées chez elle pour un goûter, et que nous jouions à cache-cache, j'avais voulu me cacher dans le garage. Grand mal m'en avait pris car je me retrouvai face au chien loup qui y était fermé. Me renversant, il surgit alors en aboyant. Heureusement, la maman de Marie-Laure n'était pas loin, elle arriva rapidement pour rattraper son chien. Plus de peur que de mal, car le chien ne m'avait pas mordue. Je m'étais juste un peu fait mal en tombant. Le chien s'appelait Milord, je m'en souviens encore.

Lorsque nous rentrions de l'école, elle s'amusait à sonner aux portes des maisons et à partir en courant ! Et moi je courais encore plus vite qu'elle pour que l'on ne pense pas que ce soit moi la fautive. Une seule fois j'ai dû le faire, encouragée par Marie-Laure, mais je n'ai jamais recommencé, ce n'était pas pour moi.

Pour anecdote, les enfants continuent à sonner aux portes. Récemment encore le petit-fils de la voisine a sonné au portail, et s'est vite enfui, nous l'avons aperçu (sourire). Qu'il y ait encore des enfants farceurs, c'est réjouissant je trouve (sourire).


Photo internet

jeudi 25 mars 2021

Cela fait 1 an...

Certaines personnes nous montrent la voie, car pour elles le chemin se termine bientôt.
Elles nous apprennent l'importance de vivre le moment présent, l'importance de l'émerveillement, l'importance également du lâcher prise.
Elles nous rappellent ce qu'est l'Essentiel et combien il est important de ne pas l'oublier.


J'avais écrit ce texte l'année passée juste avant le départ d'Agnès.

Cela fait 1 an aujourd'hui qu'elle nous a quittés...


lundi 15 mars 2021

Des nouvelles de mon petit-fils

Voici quelques mois que je ne vous ai pas donné des nouvelles de mon petit-fils Noé. Alors en voici (sourire).

Depuis deux mois, le neuropédiatre a prescrit à Noé un nouveau traitement, notamment contre les crises d'épilepsie, le manque de concentration, l'hyperactivité, etc. Et apparemment, ce nouveau traitement lui convient tout à fait, Noé n'a pas refait de crises. De plus, il est beaucoup plus attentif, plus présent, à l'écoute, il pose beaucoup de questions, il s'intéresse à ce qui l'entoure. 

La dernière fois qu'il était à la maison avec ses parents et son petit frère et que nous étions en balade, -il se trouvait avec moi et me donnait la main-, ce n'était que des : et pourquoi ci ? et pourquoi ça ? Oh tu as vu... ! Et bien sûr je lui répondais et lui expliquais, ou m'étonnais avec lui.

J'en parlais hier soir au téléphone avec son père, et je lui disais que c'était une façon pour Noé d'apprendre : poser des questions et enregistrer les réponses, Noé a beaucoup de mémoire. Comme il n'a pas pu (et pas voulu) jusqu'à présent suivre des cours de scolarité et qu'il ne sait donc pas lire (il a 12 ans), c'est une autre façon d'apprendre, en posant plein de questions et en s'intéressant à tout.

Sinon, un autre progrès : depuis quelques semaines, il veut bien rejoindre un cours donné le lundi matin par un instituteur au sein de l'IME*. Cet instituteur, il l'avait eu lorsqu'il était en CLIS**, il devait avoir 6 ou 7 ans. Il y était resté un an mais comme il n'arrivait pas à suivre, il avait été orienté vers un IME. Cet instituteur n'avait pas oublié Noé, il avait été très embêté voire contrarié à l'époque de ne pas pouvoir le garder en classe de CLIS. Et fait du hasard, ou pas, il a fait une demande pour être enseignant au sein de l'IME où se trouve Noé. Je ne sais pas si Noé se rappelle de lui mais en tous cas, il l'apprécie beaucoup, et lui qui ne voulait pas entendre parler des cours scolaires, va avec plaisir rejoindre celui qu'anime cet enseignant. Les progrès sont très lents bien sûr, mais Noé est plein de bonne volonté, au moins pendant les trente minutes que dure le cours. Il ne faut pas vouloir aller trop vite, et le fait qu'il veuille bien assister à ce cours de trente minutes, c'est énorme !


Une anecdote racontée hier par mon fils :
La semaine dernière, alors que Noé se trouvait avec d'autres enfants dans le taxi qui vient le chercher le matin pour aller au Centre (et qui le ramène le soir chez lui), Noé a reçu un coup sur le nez par un autre petit garçon qui se trouvait dans le taxi lui aussi, un petit garçon très agité et handicapé également. Le coup assez violent a fait que le nez de Noé s'est mis à saigner abondamment, il avait du sang de partout paraît-il et ne savait pas trop ce qui se passait, mais rien de cassé heureusement, ni le nez, ni les dents. Le chauffeur, qui s'était absenté du véhicule un moment, était bien embêté. Du coup, il a proposé à Noé de passer devant avec lui pour les trajets suivants. Noé, qui a l'âge, la stature, qui veut bien mettre un masque (ce qu'il refusait jusqu'à il y a peu), a été ravi de cette proposition, ravi, heureux et fier ! On le considère enfin comme un "grand" ! (sourire)


*IME : Institut médico-éducatif accueillant les enfants handicapés.
**CLIS : Il s'agit de classes pour l'inclusion scolaire permettant l'accueil dans une école primaire ordinaire d'un petit groupe d'enfants (12 au maximum) présentant le même type de handicap. 

jeudi 28 janvier 2021

L'art du Kintsugi ou la délicatesse des fêlures

Connaissez-vous le KINTSUGI ? 
Moi j'en avais entendu parler, mais je ne m'y étais pas mieux intéressée que cela. 
Pour les personnes qui ne connaîtraient pas, en voici l'explication (extrait pris sur le site ci-dessous) : 

« Pourquoi nos objets préférés, une fois cassés, devraient-ils quitter nos vies et finir indubitablement à la poubelle ? Un petit accroc est-il synonyme d’adieu, laissant derrière lui souvenirs ou bons et loyaux services rendus durant de longues années ? 
C’est par la négative que répondent les Japonais à cette injonction de devoir jeter ce qui s’est éparpillé en plusieurs morceaux, notamment grâce à une technique ancestrale dénommée kintsugi, ou parfois kintsukuroi. 
Que se cache-t-il donc derrière ce mot, contraction de "kin", l’or et "sugi", les jointures ? Un art dédié aux objets cassés, fêlés, et qui décide de mettre en valeur leurs accrocs, plutôt que de les remiser au fond d’une poubelle ou d’un placard. Ainsi, les artisans travaillant avec la méthode kintsugi vont réparer les porcelaines ou céramiques brisées grâce à une laque qui sera ensuite recouverte de poudre d’or. »


Fin novembre 2019, j'avais créé à l'atelier terre une petite dame, vous devez vous en souvenir. Je vous mets la photo ci-contre.
Dernièrement, alors que je rangeais les livres sur les rayons de ma bibliothèque, rayons sur lesquels je voulais également disposer quelques-unes de mes oeuvres en terre, j'ai malencontreusement fait tomber cette petite dame. Elle avait déjà le cou fendu, mais la chute (sur le carrelage) n'a rien arrangé. La tête s'est détachée du cou, le cou lui-même a été bien "émietté", et son bras gauche a été bien abimé lui aussi. Déception, je l'aimais bien cette petite dame. Allais-je la mettre au rebut, la ranger dans un placard, la cacher ou pire la jeter ? Mais en discutant avec un ami, ce dernier m'a parlé de cette technique, ou de cet art plutôt, l'art du Kintsugi. Et je me suis dit : et pourquoi ma petite dame n'en bénéficierait-elle pas ?

Bon, j'ai fait plus simple, car vous vous en doutez, je n'avais pas de poudre d'or. Alors, je suis allée acheter une peinture épaisse couleur or. J'ai tout d'abord recollé la tête, tant bien que mal, car la chute avait bien abimé les morceaux et je n'avais pas pu tout récupérer. J'ai laissé la colle sécher. Et le lendemain, ou surlendemain, j'ai pansé ma petite dame bleue. Je lui ai fait un joli collier, et j'ai enduit également son bras de ce pansement couleur or. Je lui ai même mis des boucles d'oreille or, car ses oreilles avaient souffert aussi et un peu de mascara sur les yeux également. Et maintenant, je la trouve encore plus belle et encore plus attachante qu'avant (sourire).


PS : J'ai oublié de parler d'une étape, je la rajoute ici :
Avant de passer la peinture or, il a fallu que je reconstitue les parties cassées ou manquantes avec de la pâte fimo. Et ce n'est qu'après le séchage de celle-ci que j'ai pu recouvrir de peinture or.

vendredi 8 janvier 2021

Une pensée pour Jean

Il aurait eu 69 ans aujourd'hui...

L'une de ses passions était d'observer les oiseaux (ici, avec Agnès)


L'un de ses oiseaux préférés : le rouge-gorge

Vous comprendrez pourquoi j'aime tant ce petit oiseau et pourquoi je pense à Jean
chaque fois que je le vois.