Je viens de finir de lire "La procrastination" de Jean-Pierre Soulier.
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain...
La procrastination est l'art de remettre au lendemain ce que l'on pourrait faire le jour même.
Pour certaines choses, je suis dans la procrastination.
Depuis des années, j'ai certains projets qui ne sont pas encore réalisés et que je reporte toujours.
Pourquoi ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais cela m'agace.
Et je me faisais la réflexion, tout en lisant ce livre, que pendant longtemps, et même encore maintenant, je passais du temps à rêver.
C'est bien de rêver, mais il ne faudrait pas que les rêves me fassent oublier la réalité.
Ou alors il faudrait pouvoir en réaliser quelques-uns.
(Ouf !, j'en ai réalisé et j'en réalise encore, cela me rassure ! (sourire))
Si l'on se confine dans la rêverie, il n'y aura jamais rien de concret.
Et la rêverie, ce n'est pas vivre dans le présent.
Enfin bref, je me demandais si la rêverie n'était pas un peu une forme de procrastination ?
L'une de mes amies me dit qu'il n'y a aucun rapport entre la procrastination et la rêverie.
Moi, j'ai un doute. Je pense que procrastiner est peut-être une conséquence du fait de trop rêver.
Car la rêverie, même si elle peut être très bénéfique, c'est ne pas être dans l'action, c'est être passif, c'est attendre.
Qu'en pensez-vous ?
Bien entendu je ne te connais que par tes écrits. Mais depuis que je te lis je n'ai vraiment pas le sentiment que tu sois une forcenée de la procrastination… bien au contraire.
RépondreSupprimerLa rêverie ne se met pas en parallèle avec cette tendance à toujours différer ce qui est à faire nécessairement.
Le procrastinatateur paye une majoration de 10 % pour ses impôts, parce qu'il a laissé systématiquement passer le délai… en fait il peut exister une sorte d' « apathie du vivre »
qui s'origine dans l'éducation la plupart du temps.
Quant à la rêverie, elle est totalement indispensable à l'équilibre psychique. Tant qu'elle ne t'envahit pas 24 heures sur 24 et 365 jours par an… ce qui manifestement n'est sûrement pas ton cas...
La rêverie est créatrice. Quant aux nombreux projets, je pense qu'on en a tous. Certains seront mis en œuvre. D'autres resteront « dans nos cartons ». Il paraît que Léonard de Vinci avait des milliers de projets et d'idées qu'il n' a pas réalisés… à priori il n'était pas adepte de la procrastination quand on voit toute son oeuvre …
Bonne rêverie ce WE !
Non, je ne suis pas du genre à laisser passer le délai de paiement de quoi que ce soit, au contraire je n'aime pas attendre, je préfère m'acquitter de mes dettes rapidement.
SupprimerMais il y a sur mon bureau depuis pas mal de temps une liste de choses que je dois faire (genre tri de photos, de chaussures, etc) et que je n'ai pas encore faites. Là, c'est un peu de la procrastination, non ?
Par contre, sur cette même liste, il y a aussi des choses que j'ai envie de faire, des projets, donc, et cela me rassure sur ce que tu me dis sur Léonard de Vinci. Mais les projets n'ont-ils pas vocation à être exécutés ? Il y en a certains que j'aimerais tout de même bien arriver à faire, pourquoi est-ce que je repousse toujours ?... Je t'avoue que je ne suis pas encore arrivée à comprendre... Il ne s'agit pas de procrastination, mais il s'agit de quoi, alors ?...
En tous cas, merci pour tes mots que je lis toujours avec beaucoup d'intérêt.
Belle soirée à toi, Alain.
Bonjour,
SupprimerJe crois que chez certains caractères la rêverie pousse à procrastiner car à force de trop rêver à ce/ces projet(s) qu'on doit réaliser, on se crée une liste idéale des choses à faire pour obtenir un résultat parfait.
...sauf que le résultat dans la réalité ne peut jamais être aussi parfait que le rêve.
Du coup par peur d'être déçu, on s'octroie encore une heure de rêve, encore une petite journée, encore une petite semaine... avant de s'y mettre et de devoir réaliser que la perfection n'existe pas et qu'on ne pourra jamais être aussi satisfait en faisant qu'on ne s'imaginait pouvoir l'être en rêvant.
Bonsoir Mouett
Supprimer"le résultat dans la réalité ne peut jamais être aussi parfait que le rêve"
Oui, ce que vous dites est sûrement vrai, en tous cas cela me parle...
Merci pour votre commentaire, et bienvenue sur mon blog.
Jolie et saine réflexion sur la procrastination, Françoise. Notre société ou tout va trop vite nous pousse peut être inconsciemment à agir ainsi, parfois...
RépondreSupprimerJe ne sais pas si c'est la faute à la société, Jerry, ou à la faute à nous-mêmes. ;-)
SupprimerBonne soirée à toi.
Il est souvent difficile de "passer à l'acte". Et délicieux d'imaginer ce que ça serait (sera?) si ou quand. Personnellement j'y rêve assez longtemps, et puis quand je sens qu'il faut le faire, j'en parle autour de moi, ce qui en quelque sorte brûle des ponts, de plus en plus, et ça m'aide à avancer, aussi par le fait qu'alors je m'entends dire des choses qui me confortent (je me suis souvent demandé pourquoi tu ne le faisais pas, Je suis certain que ça va te faire le plus grand bien, etc...).
RépondreSupprimerDans l'ensemble, je passe à l'acte, pas toujours aussi vite que je le devrais mais ... je le fais!
A une époque, moi aussi lorsque j'avais un projet, j'en parlais aux autres pour en quelque sorte me motiver à le faire. Mais comme cela ne me faisait pas accélérer pour autant et que j'avais ensuite des remarques qui me stressaient, je préfère maintenant ne plus rien dire ! :-)
SupprimerC'est bien, Edmée, si tu le fais. Bravo ! :-)
Et si la rêverie était la vraie vie !
RépondreSupprimerJe suis un peu "Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.."
Françoise, je t'embrasse ! bonne journée!
Donc, tu es un peu comme moi, Noëlle. Un peu dans la procrastination, un peu dans la rêverie, deux mondes à part en somme. :-)
SupprimerBelle soirée à toi. Je t'embrasse aussi.
Doux weekend, Françoise... je vais commenter prochainement :D
RépondreSupprimerBisous.
J'espère que ton week-end à toi a été doux, ma chère Julie. Le mien l'a été. :-)
SupprimerGros bisous.
Il est des rêveries absolument nécessaires, elles nous permettent de mûrir des projets.
RépondreSupprimerIl est d'autres rêveries qui empêchent d'agir, qui nous enlèvent toute énergie et se rapprochent de la proscrastination...Apprenons à distinguer les deux pour ne favoriser que la première;
Merci pour ton passage...et ravie de retrouver ton blog
Oui, Gazou, c'est tout à fait cela.
SupprimerEn fait, il y a deux sortes de rêveries, tu en fais bien la distinction.
Merci à toi, belle fin de journée.
Procrastiner, pour moi, a longtemps été une manière de me démarquer, de me soustraire à l'ordre, à l'autorité.
RépondreSupprimerUne manière aussi de jouer avec les limites, et de me payer de l'adrénaline, en étant obligée de mettre les bouchées doubles au dernier moment...
Ce n'est pas forcément négatif, mais c'est comme tout : il ne faut pas en abuser... ;-)
Quant à la rêverie, je pense comme Alain. C'est vital...
Bisous ma belle
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C'est une autre façon de "jouer" avec la procrastination, Célestine. Je n'y avais pas pensé. Pour les choses importantes, je ne saurais pas le faire. Tout est question de caractère. :-)
SupprimerLa rêverie ?... Je ne saurais vivre sans elle.
Bisous à toi aussi, et une belle fin de journée.
Il me semble que ce n'est pas la même chose. Dans la procrastination il y a une notion d'obligation" Il faudrait bien que je fasse cela…." qu'il n'y a pas dans la rêverie. Rêver peut être très positif et pas forcément quelque chose de passif.
RépondreSupprimerOui, comme je le dis dans un commentaire, il y a les choses que l'on doit faire, et celles que l'on a envie de faire, ce qui est tout à fait différent, et cela me fait comprendre la différence entre la procrastination et la rêverie.
SupprimerBonne soirée à toi, Daniel. J'espère que tu vas toujours de mieux en mieux.
La procrastination est très agaçante chez les autres, chez nos enfants, nos proches :o) Mais la notre nous agace aussi :-) Alors un équilibre entre rêveries et faire ce qu'il y a à faire me semble la solution. Mais comme toujours le fameux chemin du milieu est difficile à atteindre. Alors soyons indulgents :-)
RépondreSupprimerBon dimanche, Françoise !
Le chemin du milieu serait pourtant le meilleur à suivre. Nous devrions peut-être essayer, avec un peu de bonne volonté, nous y arriverions peut-être. :-)
SupprimerBonne fin de dimanche, Fifi. Merci.
J'avoue être une piètre procrastinatrice. Savoir que des choses en mon pouvoir restent en attente de réalisation me met très mal à l'aise. Devant une tâche, je me hâte de faire ce que j'ai à faire, même (ou plutôt : surtout) si c'est rebutant et difficile. Je me souviens, étudiante, j'étais prête une semaine avant le début de la session d'examen. Cette attitude m'a fait aussi accomplir pas mal d'heures supplémentaires, car j'aimais sortir du travail en m'étant délestée des préoccupations du jour.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne ce que tu appelles "rêve" (que je comprends comme un désir qui t'interpelle de manière persistante) il me semble qu'on ne peut pas le lier au fait de procrastiner. Ils ne sont pas au même niveau. La procrastination est affaire de volonté, le rêve plutôt une affaire de désir.
Il s'agirait de distinguer, ne crois-tu pas, le fait de reporter ce qui peut ou doit être fait parce qu'il est à portée de notre volonté et le fait d'écouter nos envies et leur laisser le temps de s'élaborer ?
Nous ne gagnons rien je crois à remettre au lendemain ce que nous pouvons réaliser aujourd'hui. Régler dès que possible ce qui peut être réglé nous dégage des énergies, et dès lors, nous permet d'accueillir nos rêves, en toute tranquillité. On peut laisser alors notre créativité faire son chemin. Laisser nos rêves mûrir. Et quand un rêve arrivé à maturité vient toquer et retoquer à notre conscience parce qu'il veut se réaliser, alors … il devient projet et on peut se lancer. Un projet, c'est un rêve qui a été adapté à la réalité. Rêve + créativité + réalité = projet (on dirait presque une formule mathématique ?)
Au sujet du rêve encore… il me semble qu'un rêve, qui revient de manière persistante, est une partie de soi enfouie qui demande à voir le jour et s'il revient, c'est que sa demande n'a pas suffisamment été entendue. Il s'agit de l'écouter attentivement. Veut-il vraiment accéder à la réalité ?
Je pose la question car il y a aussi des rêves qui demandent instamment à rester des rêves, et ne souhaitent nullement se transformer en projets. En tant que grande rêveuse, j'aime les écouter. Ils me disent que j'ai besoin d'eux et que leur part d'irréalité m'est indispensable pour parvenir à vivre, à accepter mon existence telle qu'elle est. Ces rêves-là, très précieux, je les accepte comme tels et je n'essaie surtout pas de les transformer.
Voilà pourquoi procrastiner / transformer un rêve en projet / rêver me semblent être trois choses à distinguer. Belle fin de soirée, chère Françoise et... fais de doux rêves!
Quel commentaire très intéressant, ma chère Dad ! Je t'en remercie.
Supprimer"La procrastination est affaire de volonté, le rêve plutôt une affaire de désir." Oui, je pense avoir fait la différence, grâce à toi, grâce aux autres personnes qui ont également commenté. Ce que l'on doit faire, s'en acquitter rapidement pour éviter une fuite d'énergie à toujours y penser, et ce que l'on a envie de faire, qui, une fois les obligations faites, peut enfin avoir toute sa place.
Le rêve qui vient toquer et retoquer à notre conscience, cela me parle beaucoup également.
Et bien sûr les rêves qui resteront des rêves, qui ont un rôle important, pour parvenir, comme tu le dis, à vivre, à accepter son existence telle qu'est.
Je note tous tes précieux mots, Dad. Ils vont m'aider, j'en suis sûre. :-)
Bon début de semaine à toi, et une très belle journée.
J'ai vécu 25 ans avec un procrastinateur ! C'était un enfer ! ce n'était plus de la procrastination d'ailleurs à ce stade là, il ne faisait pas un point c'est tout. J'ai le souvenir qu'il allait porter sa feuille d’impôts systématiquement juste avant minuit car il ne pouvait jamais la remplir avant la date butoir... Tout comme Dad je ne sais pas procrastiner, quand il y a quelque chose à faire je le fais tout de suite pour me libérer, je suis toujours en avance et je déteste faire les choses au dernier moment, je suis trop mal à l'aise, c'est une source de stress pour moi. Et je suis tout à fait d'accord avec son propos, je conçois plus le rêve comme un désir .
RépondreSupprimerOui, je comprends que ce devait être un enfer, Virevolte, car du coup c'était toi qui avais tous les soucis, qui devais t'occuper de tout. Il se reposait sur toi, en somme. Sûrement pas facile, non.
SupprimerLes paroles de Dad sont justes et m'ont beaucoup parlé à moi aussi.
Bonne soirée à toi, Virevolte.