lundi 25 mars 2019

Ce sentiment de manque...

J'ai lu hier sur le blog de Dad les mots suivants :

« Ce sentiment de manque, parfois.
Et pourtant, tout est là.
On cherche ce qu'on a pu perdre.
On ne trouve pas.
Juste cette tristesse, nuage qui passe,
au creux de soi. »

Dad exprime très bien ce sentiment de manque qui nous (me) traverse parfois, qui nous envahit.
Certains jours, certains moments, ce sentiment de manque, je le ressens moi aussi, mais je ne sais pas lui donner de nom, je ne sais pas lui donner de sens.
Je ressens au creux de moi un manque inconsolable et inexplicable.
A ce moment-là, je cherche ce que j'ai pu perdre, je cherche en vain et je ne trouve pas.
Bien sûr, il y a eu les deuils, l'absence de personnes aimées, mais il me semble qu'il s'agit d'un autre manque, d'un autre vide, à cet instant-là.
Je pense que ce manque remonte à des temps si lointains que je ne saurai remonter jusqu'à eux, des souvenirs qui ne m'appartiennent même pas.
Les cellules se souviennent, elles. Je crois en la mémoire des cellules.
Il est dommage de ne pas tout connaître de l'histoire de notre vie d'avant nous, cela nous permettrait certainement de mettre un nom à ce manque qui revient de façon si récurrente.

Le ressentez-vous parfois, vous aussi, ce sentiment ?

17 commentaires:

  1. Oui, il est bien là, discret mais persistant. Le manque de ce qu'on ne comprend pas? Nous sommes tellement habitués à un mode de pensée qui veut une logique dans les choses, et nous ne savons pas ce qu'il advient de nous une fois morts, ni ce que nous étions avant de naître... Ca m'intrigue souvent...

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    1. Toi aussi, Edmée ? Eh oui, nous n'aimons pas les questions sans réponses, et pourtant...
      Bonne soirée à toi, bises.

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  2. Le manque… il y aurait tant à dire…
    Par exemple que le manque est une chance qui nous permet de vivre…
    (je développerai peut-être ce thème chez moi un jour.)
    Le sentiment de manque c'est encore autre chose. Cette nostalgie de la perte. Comme si ce qui est perdu pourrait se retrouver.
    Nos souvenirs sont remplis du sentiment de manque. « Si je pouvais retrouver… ceci, cela, Untel, Unetelle, mon enfance, les seins de ma mère, la chaleur de son ventre, et tant d'autres choses ».
    La nostalgie peut-être souffrance. Comme une impossibilité de « vivre sans ». Alors il faut regarder de plus près ce qui nous tire en arrière. Comment contourner ce qui entrave ?
    Ce que je crois avoir appris c'est que la nostalgie souffrante peut devenir un gouffre, un piège acéré si on n'y prend pas garde.
    Je connais un proche totalement englué dans son histoire passée, au point de se comporter comme s'il y vivait encore. Dramatique.

    Tu abordes là, chère Françoise, un thème très intéressant. Probablement parce qu'il comporte de multiples ramifications… merci de cette sollicitation de dialogue.

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    1. Oui Alain, développe ce thème chez toi un jour, je suis sûre que ce sera passionnant.
      En fait, la vie n'est faite que de deuils. Celui de l'enfance, de l'adolescence, de l'âge adulte, de la vie qui s'enfuit, des amis qui disparaissent, etc. Oui, nos souvenirs sont remplis du sentiment de manque, mais c'est ainsi, nous n'y pouvons rien, il faut apprendre à vivre avec et ne pas rester englué sans son passé comme la personne dont tu parles.
      C'est moi qui te remercie, Alain, pour tes commentaires que j'apprécie à chaque fois.
      Bonne soirée à toi. Bises.

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    2. « La vie n'est faite que de deuils »…
      certes, d'une certaine façon. Une autre manière pourrait être de dire :
      — la vie est faite de naissances et de renaissances. Les deuils successifs sont des humus où poussent la nouveauté…

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    3. Oui, ce serait beaucoup plus positif, Alain. Et j'aime beaucoup l'idée. :-)
      Belle soirée à toi, merci.

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  3. Ce manque
    comme une mélancolie
    quand nous laissons nos pensées
    prendre trop le dessus
    :-)

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    1. Il est dur d'arrêter le flot de ses pensées parfois, l'important est de ne pas les laisser nous gouverner et prendre le dessus, comme tu le dis. :-)
      Bonne soirée, Pascal.

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  4. Sans la manque, on passerait à côté du désire...
    Très bien dit, merci à vous tous ;)
    Bonne soirée, Françoise.
    Bisous.

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    1. "le" manque et "désir" svp :)

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    2. C'est vrai, Julie, tu as raison, sans le manque, on passerait à côté du désir. ;-)
      Bisous, et une bonne soirée.

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  5. Le manque...? Je suis justement en train d'écrire un "truc" la dessus...
    Un manque à combler, inlassablement, ou bien une sorte de "fuite" en avant pour ne pas le ressentir ? Je crois bien que c'est un subtil mélange des deux... Rien n'est noir, rien n'est blanc, mais d'un gris différent...

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    1. Tu es en train d'écrire un truc là-dessus ?
      J'ai hâte de le lire, Xoulec ! :-)
      Bise altiligérienne.

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    2. Je suis un gars lent, j'ai commencé la première phrase il y a au moins trois mois !
      Quand je dis que je ne suis pas un rapide...! :)
      Bises puydômoises

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    3. Tu es un galant, Xoulec ? J'en suis persuadée ! (sourire)
      Plus sérieusement, moi aussi, je suis lente, alors je comprends tout à fait. :-)
      Bises altiligériennes.

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  6. "Je ressens au creux de moi un manque inconsolable et inexplicable."
    Voilà, c'est ça! pas d'explication ! C'est inexplicable et inconsolable

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    1. Oui, Coumarine. Inconsolable, inexplicable, est le manque...
      Bonne soirée à toi, bisous.

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Merci pour vos petits mots que j'apprécie infiniment.

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