Jusqu'à il y a dix ans environ, je ne buvais jamais de café.
Tout d'abord parce que je souffrais d'extrasystoles (elles n'existent plus).
Et ensuite parce que je n'aimais pas le goût du café.
Je n'éprouvais aucune envie à boire ce breuvage.
Ma mère buvait toujours son café à la fin du repas.
Mon frère aussi.
Ce n'était pas pour faire pareil ou pour copier.
D'ailleurs, cela s'est fait tout seul, sans réfléchir.
Et cette habitude, elle est devenue mienne.
Maintenant, si je ne bois pas un café à la fin du repas, il me manque.
Ce geste fait partie de moi dorénavant, comme il faisait partie de ma mère, de mon frère.
Cela étonne encore certaines personnes :
- Tu bois du café, toi, maintenant ?
Je pense que je ne suis pas la seule à avoir adopté ainsi un geste, une habitude, à la suite de la disparition d'une personne aimée.
Cela vous parle ?
Coucou Françoise,
RépondreSupprimerOui, tout à fait, j'ai toujours fait la lettre D, comme mon professeur de Français, c'est à dire avec la boucle qui part vers la droite. Je l'aimais bien ce prof ;-) et tu vois, de cette façon je pense encore à lui, 40 ans plus tard,je pense à sa gentillesse et sa patience envers les élèves.
PS ( Et oui j'avais un bon prof de Français .... même si je fait des fautes ) sourire
Bisous Françoise
Coucou Marie
SupprimerL'important est le souvenir qu'elle t'a laissé d'elle, tu ne l'oublieras pas. Je me rappelle moi aussi de certains de mes profs, j'aimerais savoir des fois ce qu'ils sont devenus.
Bonne fin de journée, gros bisous.
Coucou Françoise
SupprimerSurtout ne le prend pas mal ( je t'apprécie beaucoup depuis longtemps ) mais là je ressens que tu as un a priori, ( je suis homo donc c'est forcément d'une femme que je parle ) ben non, c'est un homme que j'évoque, un super professeur. UN HOMME
Coucou Marie
SupprimerC'est sans doute que j'ai lu ton commentaire trop vite, car tu dis bien dans celui-ci que ce prof est un homme. :-)
Chacun est libre, et tu sais bien, depuis le temps que l'on se connaît, que je n'ai aucun a priori à ce sujet (sourire).
Gros bisous, Marie.
Ce n'est pas tant le café qui est important, c'est le moment de pause qu'il génère qui l'est.
RépondreSupprimerIl nous permet de souffler un peu, d'arrêter le tourbillon pour passer quelques minutes avec ceux qui nous manquent et que nous ne cessons pas d'aimer.
Ton texte me parle...
"qui nous manquent et que nous ne cessons pas d'aimer"...
SupprimerOui, c'est tout à fait cela, Letienne.
Merci de tes mots.
Je me surprends à m’asseoir comme s’asseyait mon père ... une façon sans doute de me souvenir de lui...
RépondreSupprimerQuant au café après le repas voilà une habitude si agréable ... je ne saurais m’en passer
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Oui, Célestine. D'ailleurs, il n'y a pas que le café qui me rapproche d'eux, des gestes aussi, des positions, des réflexions.
SupprimerBelle soirée à toi, bisous.
Et avec un carré de chocolat noir 85%
RépondreSupprimerc'est encore meilleur...
de quoi repartir du bon pied
pour une belle après midi de Vie
:-)
Oui, Pascal. Moi, je prends un carré (ou deux) de chocolat noir aux noisettes pilées, un régal ! :-)
SupprimerBonne soirée à toi.
Absolument. J'ai regardé des films que je n'aimais pas parce que ma mère les aimait, j'avais l'impression "de les regarder avec elle"... C'est resté! Oh, c'est si bon de ne pas tout s'expliquer, de juste savoir que c'est absolument vrai, en tout cas pour nous :)
RépondreSupprimerOui, c'est si bon, Edmée ! :-)
SupprimerBelle soirée à toi, je t'embrasse.
Coucou Françoise, le café du matin m'est indispensable et tant que j ne l'ai pas bu, je suis de mauvais poil, étrange comme comportement. Effectivement cela fait partie des habitudes, presque des rituels je dois dire. Si en plus cela nous rappelle des souvenirs heureux c'est encore mieux. On a des réflexes parfois qui se font s'en s'en rendre compte mais si on les analyses il y a toujours un lien avec quelque chose qui nous a marqué. Bonne journée dans ton petit coin de paradis. Bisous.
RépondreSupprimerActuellement, je ne suis pas dans mon petit coin de paradis (la petite maison bleue, tu veux dire, je pense ?), mais où je me trouve, je ne suis pas mal non plus (sourire).
SupprimerOui, à tout ce que tu dis ! :-)
Bonne soirée à toi, bisous.
Je te remercie, chère Françoise, car ton billet m'a fait penser au lien qui existe entre le deuil élaboré et l'appropriation de certains gestes ou habitudes - de toutes petites choses parfois – qui ont appartenu à la personne perdue et qu'on reprend pour soi. Je réalise en ce qui me concerne que cela s'étend à des expressions de langage, ou à des recettes de cuisine. Dans ma région natale, je suis allée dans une vieille auberge où l'on a consenti à me préparer un plat (qu'ils n'avaient plus à leur carte) que me préparait ma grand-mère. Depuis mon retour, je me surprends à cuisiner régulièrement ce plat simple de paysanne, que ma grand-mère avait cœur de préparer pour sa tribu après une entière journée aux champs (elle devait avoir… tiens… mon âge actuel). Nous n'héritons pas que de gènes, ou de biens. Nous héritons de petites choses bien plus subtiles que cela, qui nous font, qui nous appartiennent, parce que nous en avons besoin, parce que nous le voulons bien.
RépondreSupprimerPS1 : tu évoques à plusieurs reprises tes êtres chers disparus, il me semble, ces derniers temps… peut-être que je me trompe… mais les deuils ne sont jamais vraiment achevés, nous continuons sans cesse de nous souvenir et de leur tourner autour, comme des cercles concentriques que nous ne pouvons abandonner… non…?
PS2 : Le café... j'ai trois mokas à la maison. Une tasse, quatre et six tasses, qui ne connaissent aucun jour chômé! Belle soirée.
Oui, Dad, tout ce que tu dis est vrai, nous héritons de choses bien plus précieuses que des biens. Merci pour ce souvenir concernant ta grand-mère. Mais quel est donc ce plat si simple, cela m'intéresse. (sourire)
SupprimerPS1 : En réponse, je les évoque sans doute souvent en ce moment car fin novembre de cette année, dix années se seront écoulées depuis la mort de mon frère, et quand arrive cette date, je deviens nostalgique des moments passés avec ma famille disparue.
J'aime bien la manière dont tu en parles. Oui, et finalement, c'est bien de ne pas pouvoir les abandonner...
PS2 : Si je comprends bien, le café et toi, êtes très bons amis ! :-)
Belle soirée à toi, et merci pour ce riche et long commentaire.
Et comment que ça parle ! J'ai toujours aimé la veste que mon père portait. Donc,j'ai fait l’acquisition d'un "brugeron ou brougeron" noir, en moleskine. Si bien que mes sœurs ainées me disent (quand elles me voient ainsi vêtu)C'est fou ce que tu ressembles à papa !
RépondreSupprimerC'est un petit peu difficile à expliquer, mais je sais qu'il est en moi... Quant à ma maman, elle adorait lire et je me suis mis à la lecture depuis.
Elle aurait sûrement beaucoup aimé ce que j'écris...
Oui, Xoulec, c'est un peu difficile à expliquer, mais comme le dit Edmée, est-ce qu'il y a besoin de l'expliquer ? Je pense que non.
SupprimerMerci pour tes mots.
Bonne soirée à toi, bises de ma campagne.
Les seuls cafés que je buvais étaient ceux sortant d'un perco de café, les autres, je n'aimais pas, et donc je n'en buvais pas.
RépondreSupprimerDepuis l'arrivée des cafetières à pression, je m'y suis mise, et sans sure, et je ne m'imagine plus commencer ma journée sans un ou deux cafés ;-)
PS : J'aime beaucoup le tableau de Joan Miró en haut de ta page
Je bois du café, mais il me faut encore y mettre un demi-sucre dedans. :-)
SupprimerJ'aime aussi beaucoup les tableaux de Joan Miró. Celui de la porte bleue est très beau également, tu sais, avec le coeur rouge et la lune. :-)
Belle soirée à toi, Pascale. Merci.