Alors, je vous le raconte.
Il y a d'ailleurs sûrement des choses que vous savez déjà... (sourire)
Lorsque j'étais gamine, nous passions trois semaines de vacances en famille à la Breure dans la petite maison bleue.
Dans le même village, vivaient mon oncle et ma tante, qui tenaient une ferme.
Avec eux leurs nombreux enfants (au nombre de neuf, une famille nombreuse).
D'autres maisons de vacances étaient également habitées durant l'été, abritant parents et jeunes enfants.
Nous nous retrouvions une vingtaine de gamins à courir dans le village.
En fin de journée, après le repas du soir, nous allions tous passer la veillée à la ferme.
Les parents discutaient entre eux, tandis que nous, enfants, allions jouer dehors.
A cette époque, il n'y avait pas encore l'heure d'été, aussi il faisait nuit plus tôt.
Nous nous amusions à nous courir après dans le noir et à nous faire peur !
Quand on est gamin, on adore se raconter des histoires de loups ou de fantômes !
Plus tard dans la soirée, nos parents nous appelaient, il allait être l'heure d'aller nous coucher, et surtout de laisser aller se coucher mon oncle et ma tante qui avaient eu une longue journée de labeur, et qui allaient se lever tôt le lendemain pour en commencer une nouvelle.
Ma mère avait pris soin d'emporter la biche à lait que mon oncle avait rempli de ce bon lait cru tout fraîchement tiré du jour, et que nous boirions le lendemain matin au petit-déjeuner.
C'est dans ce bon lait que nous mettions l'anti-monte-lait.
Le claquement de ce disque en verre nous faisait courir pour éteindre le feu sous la casserole avant que le lait ne déborde.
Je sens encore cette bonne odeur de lait chaud.
Nous trempions dedans avec délice des tartines de beurre, mais pas n'importe lequel, celui fait par ma tante.
J'adorais la voir faire le beurre.
Baratte à beurre |
Ensuite ma tante faisait un joli épi sur la motte à l'aide d'une cuillère à soupe.
Elle m'a permis en plusieurs fois de le tracer, j'étais fière !
J'aimais beaucoup ma tante Rose, une personne adorable.
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Je me rends compte que je suis beaucoup dans les souvenirs ces derniers temps, serait-ce que je vieillis ? (sourire)
Mais je continuerai, parce que cela me plaît ! (de raconter mes souvenirs bien sûr, moins celui de vieillir... :-))
Eh bien moi je ne connaissais pas du tout cet anti monte-lait! Et j'ai adoré ton texte, les souvenirs ne sont pas un signe de "vieillissement-gâtisme-retour en enfance" mais plutôt opération sauvetage de ces images et impressions qui s'en iront avec nous, et ainsi resteront un peu plus longtemps. C'est un peu notre devoir de témoignagne, notre journal pas intime qui plante le décor de notre vie pour ceux qui déjà, nous trouvent tellement vieilles :D
RépondreSupprimerBravo en tout cas!
Eh bien moi, j'adore ton commentaire, Edmée ! Tu as raison, c'est important de le faire, et en plus si l'on se fait plaisir, alors pourquoi s'en priver ! :-)
SupprimerMerci pour tes encouragements. Belle fin de semaine, bises.
"Barat(te)in" empreint de tendresse au beurre doux... merci chère Françoise de partager tes précieux souvenirs !
RépondreSupprimerBonne fin de semaine. Bises jujuvéniles :)
Jolis jeux de mots, Julie ! :-)
SupprimerBonne fin de semaine à toi aussi. Bises en retour.
Tu en as de la chance Françoise
RépondreSupprimercar tu avais le beurre
et le sourire de la crémière
:-) :-) :-)
Oui, j'avais cette chance, Pascal ! :-)
SupprimerQuant à l'argent du beurre, je n'en avais cure ! :-)
Bonne soirée à toi.
Tant que tu nous parles aussi de ton présent, c'est que tu vis encore des choses intéressantes.
RépondreSupprimerLes souvenirs sont comme des fleurs dans les livres, en les ouvrant il arrive qu'elles tombent et fassent surgir la mémoire...
Bisous doux
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Le fait de retrouver des objets oubliés fait renaître quantité de souvenirs, c'est le cas de cet anti-monte-lait retrouvé dans un placard de la petite maison bleue. J'ai fait un retour en arrière le temps de ce souvenir.
SupprimerGros bisous, Célestine, et une très belle semaine.