Et si j'étais un oiseau
L'enfant regarde l'oiseau, tout là-haut dans le ciel.
- Quelle liberté ce doit être, pense-t-il !
Et dans l'instant qui suit, il se retrouve dans le corps de l'oiseau.
Oh oui, quelle liberté il éprouve ainsi à pouvoir voler au-dessus des montagnes, sans gêne, sans difficulté.
Les ailes le portent au gré du vent, il se sent merveilleusement bien !
Il découvre le monde caché de la montagne, la faune, la flore existant en si haute altitude.
Oh la jolie fleur toute veloutée et argentée, on dirait une edelweiss !
Et ces bouquetins qui s'agrippent aux parois rocheuses, quels acrobates !
Et cet animal à la fourrure brune, on dirait une grosse peluche. C'est un ours, ou plutôt une ourse, trois petits courent derrière elle.
Il a envie de s'élever encore plus près des pics enneigés. Il prend de l'altitude, il vole encore plus haut pour aller à leur rencontre. Il les survole.
Que c'est beau et comme il se sent bien dans ce décor ouaté !
Il plane, il est heureux, comme jamais il ne l'a encore été.
Son rêve se serait-il réalisé, serait-il vraiment devenu un oiseau ?...
Mais la réalité le rejoint...
- Robin ? Robin ? Réveille-toi, il est l'heure de te lever et d'aller déjeuner, le taxi va arriver.
Robin met du temps à émerger de ce si beau rêve. Il était si bien, il éprouvait tant de liberté, il aurait aimé rester dans le corps de l'oiseau, tout semblait si facile, et plus léger.
Et tandis que sa maman l'aide à se lever et à s'habiller, il attrape son livre sur les oiseaux, il l'emportera au Centre et le fera voir à son éducatrice, Virginie. Il l'aime bien, Virginie.
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* L'oiseau de la photo est un héron cendré survolant ma propriété en septembre dernier.
Un oiseau, c'est libre, léger comme l'air, et vu de là-haut, tout prend une autre dimension ! Beaucoup de spontanéité, de naturel, dans ce texte très agréable à lire, et la conclusion est inattendue, bravo !
RépondreSupprimerMerci de ton enthousiasme, Antoine ! :-)
SupprimerBon week-end.
C'est chouette que tu aies repris ici le texte publié là-bas…
RépondreSupprimeret moi aussi je reprends le commentaire que j'y avais laissé.
« La chance du rêve.
La liberté de rêver.
Alors tout devient possible.
Peut-être qu'il faut y croire à nos rêves fous… ils ne sont peut-être pas si faux que ça…
(on pense à un petit garçon que l'on connaît, évidemment) »
Oui, c'est bien de Noé dont je parle dans ce texte, Alain. :-)
SupprimerMerci de ton commentaire laissé ici, et là-bas...
Bonne fin de journée.
Rêver, c'est la liberté. Par contre, c'est quand même mieux de rêver d'une ourse et de ses trois petits que de se retrouver face à face avec ce plantigrade dans la forêt, foi de Dédé. Bises alpines.
RépondreSupprimerOui, en effet, Dédé, je suis de ton avis ! :-)
SupprimerBonne fin de journée, bises bassoises.