mercredi 12 juillet 2017

Les mots - Pensée du soir

Nous devons être prudents lorsque nous dévoilons certains mots, car une fois dits, ils ne nous appartiennent plus, les autres peuvent alors s'en saisir et leur faire dire ce qu'ils veulent, ces mots seront déformés par l'histoire de chacun, ils perdront leur sens premier. Chacun y mettra de ses émotions, de ses ressentis, et un fait qui, au fond, n'était pas si grave, prendra beaucoup trop d'importance. Il vaut mieux se taire parfois, et garder les mots pour soi. Pas toujours, mais parfois...

Un fait qui m'a inspiré ce billet :
Un couple se dispute, la jeune femme part en claquant la porte. Mais elle regrette, elle a un tempérament volcanique, elle le sait, elle voudrait bien revenir...
Lui, de son côté, tellement triste, se confie à ses amis. Il est triste, c'est tout, il ne lui en veut pas. Après tout, ce n'est pas si grave. Mais ce qui lui arrive remémore à certains leur propre histoire (abandon), et ces derniers réagissent alors violemment en la critiquant durement, en lui trouvant soudainement les pires défauts. En fait, ils prennent leur histoire pour leur histoire à eux.
La jeune femme, devant tant de haine et d'animosité, renonce, elle ne reviendra pas...
Alors que ces deux-là, j'en suis sûre, auraient pu s'aimer encore...

19 commentaires:

  1. Une triste histoire. Quand les mots sont sortis de leur contexte et interprétés, cela peut dégénérer . J'en sais quelque chose. Crois-moi. Bises alpines insomniaques.

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    1. Oui, c'est triste, Dédé. :-(
      Bises altiligériennes.

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  2. C'est une bien triste histoire. Comment se permettre de juger quand on ne connaît pas le contexte de la situation. De la vie d'un couple, on ne connaît que si peu, la surface des choses, ce qui est montré. Parfois la vérité est dans le pire, parfois la vérité est dans le meilleur.

    Difficile sujet.

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    1. Oui, un sujet bien difficile en effet, Suzame. Lorsque certaines choses ont été dites, il n'est pas facile de revenir...
      Bonne soirée.

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  3. Oui, c'est difficile car les mots sont à la fois nos amis et nos pires ennemis.
    Cela dépend de la façon dont on s'en sert, de l'intention qui est derrière, et du sens que l'on y met, et qui n'est pas le même pour tout le monde.
    Triste histoire

    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Oui, une triste histoire, Célestine. Mais peut-être ne serait-elle pas allée plus loin tout de même... personne ne peut savoir.
      Bisous, ma belle.

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  4. Quelle histoire Ne pas juger, ne pas s'emparer de l'histoire des autres. La sagesse consiste à savoir rester à sa place. J'ai déjà vécu ce genre de situation. Bonne soirée Françoise.

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    1. Savoir rester à sa place, oui, car nous ne sommes pas les autres pour savoir ce qui est bon pour eux.
      Bonne soirée, Daniel.

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  5. Complètement d'accord avec toi Françoise... les mots peuvent être très durs, de grands ennemis... mieux vaut ne rien dire, quand on on sait pas... trop de personnes s'insinuent dans les vie des autres, interprètent et déforment ce qu'elles croient... créant ainsi des drames, des incompréhensions, ....ce n'est pas bien !
    gros bisous.
    Den

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    1. Non, ce n'est pas bien, les histoires des autres ne nous regardent pas, et nous n'avons surtout pas à les juger.
      Gros bisous, Den.

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  6. Ce ne sont pas tant les mots qui font mal, mais, dans ce cas, l'interprétation des autres. je crois que personne ne peut savoir ce que l'autre ressent et je pense qu'en effet on ne peut pas se mettre à la place de l'autre.
    dans pareille histoire, j'ai écouté, j'ai parlé de mon vécu mais j'ai aussi dit à la personne de peser les pour et les contre, de se faire aider pour peut-être continuer une belle histoire.

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    1. Voilà. Nous pouvons écouter l'autre, c'est déjà beaucoup, et peut-être aussi lui conseiller de se faire aider. Je connais ainsi un autre (jeune) couple qui était en crise. Ils sont allés voir quelqu'un qui les a aidés à réfléchir, à voir ce qu'ils désiraient vraiment, et du coup, ils sont à nouveau ensemble, et ils ont grandement mûri. Leur relation est devenue belle et harmonieuse. Des fois, les crises ont du bon.
      Bonne soirée, Virevolte.

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  7. Quelle juste analyse Françoise et de ceux qui s'en apparent pour les utiliser contre vous.
    Mais quelle importance?
    Ne vaut-il pas mieux dire ce qu'on a envie d'exprimer au moment où on le ressent et ne pas écouter les critiques après.
    Les mots sont le reflet d'un instant, d'un ressenti spontané ou d'une mûre réflexion.
    Peu importe.
    Si les personnes autour de nous ne sont pas capables de prendre nos mots comme ils sont. Et bien c'est tant pis pour eux.
    L'amour avec un grand A et l'amitié avec la mettre lettre majuscule doivent savoir quel sens vous donnez aux mots de votre Cœur( avec un C majuscule)
    J'adore vous lire sur des sujets qui paraissent parfois légers mais qui sont profonds.
    Merci pour tous ces sujets de réflexion.

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    1. Merci à vous de me lire, Françoise, et merci pour votre commentaire. J'aborde des sujets qui me touchent ou qui touchent des personnes qui me sont chères. J'essaie, tout en écrivant, de comprendre certaines réactions humaines.
      En effet, quelle importance ? Nous devrions faire fi du jugement des autres, et n'écouter que notre coeur, lui seul peut nous dicter ce qui est bon pour nous.
      Belle fin de journée, Françoise. Au plaisir.

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  8. Bonjour, j'arrive sur ce blog par l'intermédiaire du blog d'AlainX.
    Je découvre ce premier billet qui me plaît énormément !

    Il est sobre et pourtant si plein de vérité.
    Cela me fait penser à l'accueil de l'autre dans l'altérité, de la notion d'empathie.
    Comment se rendre disponible pour l'autre qui se confie sans puiser dans sa propre histoire ?

    Tout le monde n'en est pas capable, et quand bien même on en a conscience, on n'arrive pas toujours et tout le temps à être dans l'écoute vraie et active.

    Alors parfois, c'est vrai, se taire est peut-être mieux !

    Au plaisir de vous lire encore !

    Ju,

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    1. Bonjour Ju'Lyn, et merci de vous être arrêtée chez moi ! :-)
      Oui, se taire est peut-être mieux parfois, mais il est vrai que cela fait du bien aussi de s'épancher sur une épaule, à condition qu'elle soit amie.
      Je suis allée faire un tour chez vous, et je dois dire que votre blog m'a également fortement intéressée. Je suis encore bien occupée ces jours, mais j'irai plus longuement vous lire prochainement.
      A bientôt ! :-)

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  9. Une fête de nouvel-an, 1966-67. Je rencontre un garçon jamais vu encore, et pour tous les deux c'est, je ne dirais pas un coup de foudre mais une sorte d'enchantement, nous nous comportons d'une manière atypique (c à d que nous nous embrassons dès la seconde danse, oh horreur, à l'époque le code était éventuellement à la dernière danse si on avait passé une grande partie de la soirée ensemble, mais naturellement jamais dès le début!) et passons... 5 heures à nous embrasser, pas "comme des malades" mais presque religieusement. (Nous avions 19 et 21 ans, à une époque où ça faisait encore de nous des presque enfants...). Il me reconduit chez moi, et ne sachant que faire, il ne demande pas à me revoir (fauché et en pension, n'en revenait que rarement), et moi je commence à l'attendre, attendre, attendre, et jamais rien. Il a disparu.

    Peu après son cousin donne une soirée, à laquelle je vais dans l'espoir de l'y retrouver (erreur, il y avait 5 ans d"écart entre les cousins et bien entendu ils ne fréquentaient pas le même groupe). Le cousin essaye de m'embrasser (logique, ils invitaient les filles à danser pour ça :) ) et je me dégage et éclate en sanglots, lui disant que je suis folle amoureuse de l'autre et qu'il doit le lui dire (pas mon genre non plus de faire ça...).

    Et là, arrivent l'interprétation et les mots : un type était là, connaissait le garçon car il était en pension avec lui. Il lui a dit que la fille avec qui il dansait le jour de l'an était "morte saoule et flirtait à mort avec son cousin à une soirée"... Et voilà comment on change tout le cours d'une vie, de deux vies!

    :) Beware words and interpretations....

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    1. Oh oui, il faut s'en méfier, Edmée !
      Merci pour cette jolie histoire. J'espère que ce chagrin d'amour n'aura pas duré trop longtemps ? (sourire)
      Belle soirée à toi. Bises.

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Merci pour vos petits mots que j'apprécie infiniment.

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