jeudi 30 juin 2016

Alors, c'est oui, ou c'est non ?

Je pense qu'il est préférable de recevoir une réponse franche plutôt qu'une réponse évasive (ou pire, pas de réponse du tout), on sait ainsi mieux à quoi s'en tenir. Mais certaines personnes aiment bien laisser subsister un doute, peut-être parce qu'elles ne savent pas elles-mêmes ce qu'elles désirent. Comment faire alors ? Car cela risque de durer longtemps. - C'est oui, ou c'est non ? - Tu veux ou tu veux pas ? Je pense, dans ce cas-là, qu'il vaut mieux prendre soi-même une décision, celle qui nous semble la meilleure, et tant pis si ce n'est pas ce que l'autre souhaitait. Après tout, on ne peut pas attendre indéfiniment. Mais c'est lui enlever sa part de responsabilité, et cela, ce n'est pas terrible...

20 commentaires:

  1. Ah... Un excellent sujet.
    Je vais parler du Japon, et des Japonais.
    Quand on pose une question à un Japonais qui requiert un "oui" ou un "non", nous nous posons comme "personnage grossier, sans éducation"... Une attitude aussi directe ne respecte ni le locuteur, ni l'interlocuteur.
    Dans le meilleur des cas, le Japonais répondra par un "oui", mais jamais par un "non" !
    Le "non" est considérée comme une offense directe. Pour répondre par la négative, le Japonais évoquera donc une raison quelconque et toujours polie pour ménager la susceptibilité de chacun.
    Comme tu le dis, décider par soi-même pour autrui est arrogant.
    Depuis que je suis confronté au Japon, je module mon attitude, je fais davantage attention à l'autre, je le ménage.
    Nous agissons trop en "nombriliste" (du style : "tu vas répondre, oui ? J'ai pas que cela à faire d'attendre !").
    Je ne confonds pas le reniement du "non" avec l'hypocrisie, qui se situe sur un autre plan. J'ai juste appris la courtoise et le respect d'autrui.
    Bises de soirée.

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    1. Bonsoir Gilles
      C'est vrai que ne pas dire non mais évoquer une raison quelconque pour ménager la susceptibilité de chacun, est peut-être une bonne alternative. Le Japonais est peut-être dans le vrai.
      En fait, ce qui m'agace, c'est lorsqu'on attend une réponse importante de la part de quelqu'un, et que celui-ci ne répond pas, laisse le doute s'installer, et du coup, on ne sait plus sur quel pied danser. Je pense qu'un non est mieux que rien du tout. On peut retenir quelqu'un pendant longtemps en ne répondant pas, on le laisse dans l'attente, alors qu'un non fixerait une bonne fois pour toute la situation.
      Bonne soirée, Gilles. Bises.

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    2. Françoise,
      La "non-réponse" est effectivement un problème... Elle est synonyme à l'indifférence et dans ce cas, inutile de s'attarder...
      La conversations avec les Japonais est construite sur l'assentiment : quand on parle, on se sent écouté (l'interlocuteur vous regarde, acquiesce de la tête, ou se manifeste par un "oui je vous écoute" sans jamais vous interrompre)...
      Ma femme a été épouvantée d'être en France et d'être interrompue dans ses propos, ou alors n'ayant aucun signe qu'on l'écoute...
      Oui, la "non-réponse" est rédhibitoire...

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    3. La "non-réponse" est un manque de respect évident.
      C'est vrai que les Japonais ont cette écoute. Je m'en étais rendue compte lorsque j'allais à des soirées méditation, qui étaient animées par Dat, un vietnamien charmant, souriant, attentif, ne coupant jamais la parole. C'était vraiment agréable. Je l'ai croisé il n'y a pas bien longtemps, il était toujours égal à lui-même, et toujours aussi souriant.
      Bonne soirée, Gilles. Bises.

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  2. Est ce qu'un "Je ne sais pas" peut être considéré comme une réponse franche ? Parfois c'est la plus franche possible…
    Il arrive qu'on ne sache pas ce que l'on veut ou pas, ou que l'on soit ambivalent. Dans ce cas on laisse l'autre se déterminer en fonction de cette incertitude. Chacun gardant sa part de responsabilité dans le choix (ou non-choix) final. Et tant pis si le choix de l'un contrarie le chois de l'autre. On ne devrait pas exiger une réponse par oui ou par non… même si soi-même on fonctionne selon cette logique.

    Intéressant sujet que celui-ci, Françoise :)

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    1. En fait, j'ai peut-être soulevé ce sujet, Pierre, car j'ai moi-même beaucoup de mal avec le "oui" et le "non", et ma réponse est bien souvent "je ne sais pas". Je dis souvent que je suis la reine de l'indécision. Pourtant, j'ai du mal avec la réponse évasive des autres ou pas de réponse du tout, mais je sais pourquoi : ils sont mes miroirs, n'est-ce pas ? alors il m'agacent ! (sourire)
      Merci Pierre. Bonne soirée, bises.

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  3. ma foi, c'est juste....quand on pose une question directe ça a un côté un peu intrusif sur l'autre, je n'y avais pas encore pensé ainsi

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    1. Oui, Sylvie, c'est vrai que cela a un côté un peu intrusif, mais j'insiste sur le fait que certains en jouent (de ne pas répondre franchement).
      Bonne soirée à toi, bises.

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  4. Souvent je réponds oui si je pense pouvoir,non si cela me sera difficile mais il m'arrive d'être dans "l'expectative " .....Un non peut blesser,un je ne sais pas heurtera moins.
    Sabine (http://capitaineecho.eklablog.com)

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    1. Bonsoir Sabine, et bienvenue ici. :-)
      En fait, comme je l'évoquais plus haut, j'ai du mal moi-même à dire un "oui" ou un "non", je dirais plus "je ne sais pas". Et pourtant, je voudrais que la personne qui se trouve en face de moi, sache dire "oui" ou "non". Finalement, ce serait plus simple pour moi. :-)
      Bonne soirée, et merci de ta visite.

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  5. Tout à fait d'accord et aussi pour la prise de décision qui est contenue dans ta dernière phrase. mais quand c'est à nous de dire, et qu'on n'ose pas, qu'on n'y arrive pas, qu'on a peur de blesser, quel cruel moment....Bisous

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    1. Oui, Lison, car cela nous arrive à nous aussi, bien sûr.
      Bisous.

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  6. Je suis un grand adepte de la logique floue :-)

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  7. Ajout: j'aurais dû faire de la politique, tiens ! (telle qu'elle est pratiquée de nos jours, quelle horreur...)

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    1. Je suis entièrement de ton avis, en ce moment il y a de quoi te dégoûter de la politique. :-(

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  8. C'est pire que "ni oui, ni non" ou "p'tet bien qu'oui, p'tet bien qu'non" réponses "normandes" la logique floue c'est oui ou non ou les deux simultanément ou aucun des deux :-)

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